Samedi 11 mars, les conventions pluriannuelles d’objectifs (CPO) ont été signées entre Poitiers, la CAF (Caisse d’allocations familiales) et les 10 maisons de quartier de Poitiers. C’est d’ailleurs la première fois que l’accord est tripartite et l’engagement financier significatif : 16 M€ par an pour la Ville et 11,5 M€ pour la CAF. Un tournant pour les maisons de quartier ? Certainement puisque l’un des points des CPO concerne désormais la fongibilité des subventions. Elles ne sont ainsi plus fléchées sur un projet déterminé. En contrepartie d’une plus grande liberté d’action, un processus d’évaluation est engagé.
Dans le même temps, les CPO engagent les maisons de quartier sur un principe déjà certes bien installé à Poitiers, mais réaffirmé : le pouvoir d’agir des habitants. « Comment rendre notre démocratie plus vivante ? Comment associer nos concitoyens et comment leur donner le pouvoir d’agir ? Les maisons de quartier ont toute la légitimité sur ces questions », affirme Alain Claeys, Maire de Poitiers.
Encore faut-il que les habitants s’investissent dans la vie de leur quartier. Avec les conseils et les comités de quartier, les budgets participatifs ou les conseils de citoyens, les moyens sont multiples, mais les freins ne sont pas pour autant simples à lever. « Pour les réunions, la garde des enfants, la mobilité, mais aussi les modalités d’organisation et d’animations sont à envisager pour permettre au plus grand nombre d’y participer », explique Simone Colman, bénévole au Centre de Beaulieu. Pour informer et inciter les habitants à se rapprocher de leur maison de quartier et s’impliquer dans leurs actions, une campagne d’affichage va être menée avec un leitmotiv : « Ma maison de quartier me donne le pouvoir d’agir ».
M. N.