Dans l’enceinte de l’assemblée, seule une dizaine d’élus seront effectivement présents, la très grande majorité, soit près de 170 élus, seront en visioconférence. Une grande partie de la réunion sera bien sûre consacrée aux mesures d’accompagnement liées à la crise du Covid-19.
Suivi des aides en faveur des entreprises
Ainsi, un premier bilan des aides en faveur des entreprises et des associations est réalisé. Concernant le fonds national de solidarité (sous forme d’aide mensuelle directe), auquel la Région a participé à hauteur de 38 M€, sur l’ensemble de la Nouvelle-Aquitaine, 240 343 dossiers ont été retenus pour un montant total de 318,5 M€ (avec un montant moyen à 1 325 €). En Vienne, 12 275 demandes ont été déposées, 29 271 en Charente-maritime, 9 425 en Deux-Sèvres et 10 972 en Charente.
Sur le volet 2 et l’aide complémentaire, 1 633 dossiers ont été instruits et 70 % retenus pour un montant total de 2,9 M€ demandés (et une moyenne à 2 573 €). En Vienne, 67 entreprises ont bénéficié de cette aide, 43 en Charente et en Deux-Sèvres et 152 en Charente-Maritime.
Sur le fonds de soutien mis en œuvre directement par la Région, 431 dossiers ont été reçus, dont 14 pour la Vienne, 25 pour la Charente, 27 pour les Deux-Sèvres et 57 pour la Charente-Maritime. Sur 15 M€ mobilisés pour les entreprises et 260 dossiers déposés (dont 232 de subventions et 28 de prêts), 1,7 M€ a pour l’instant été débloqué (soit un montant moyen de 57 247 €). Sur 5 M€ à destination des associations et 171 dossiers reçus, 206 743 € ont été proposés (soit 8 614 € en moyenne par structure).
Sur le fonds de prêt TPE Nouvelle-Aquitaine (avec la Banque des Territoires et les intercommunalités), 2 043 dossiers ont été reçus et sur les 215 dossiers instruits et validés, 2,2 M€ de prêts ont été accordés (pour un montant moyen de 10 381 €). Ils sont 29 en Vienne, 15 en Charente et 14 en Charente-Maritime.
Inquiétudes
« Mes craintes vont au domaine de l’aéronautique, partage Alain Rousset, président de Nouvelle-Aquitaine. J’ai de vraies inquiétudes concernant les répercussions de délocalisations d’entreprises de l’automobile ou de l’aéronautique. Les grands groupes sont aspirés à l’international et cela va impacter notre tissu de PME. Pour réponse, nous devrons continuer à consolider les chaînes de sous-traitants. Dans cette période difficile, il faut pousser le nombre d’entreprises de taille intermédiaire. Certaines activités devront se diversifier. C’est un défi industriel qui se présente à nous et que nous devons relever, d’où l’importance de se doter d’une stratégie industrielle, économique et environnementale. »
Il a appelé à imaginer de nouveaux dispositifs de formation pour les demandeurs d’emplois, ainsi que pour les jeunes tout juste sortis d’études. Il a également soulevé le problème du recrutement des apprentis si les entreprises ne peuvent plus les accueillir et ne voudrait pas assister à un effondrement des CFA, surtout ceux en milieu rural. Alain Rousset en a profité pour enfourcher un de ces chevaux de bataille favori : la décentralisation. « Dans cette crise, la centralisation a posé problème notamment au système hospitalier ou concernant la connaissance des entreprises. La rapidité, l’agilité, la réactivité, ce sont les régions. Les pays décentralisés sont ceux qui ont le mieux réussi leur confinement et déconfinement. Sur la santé par exemple, les trois CHU ne se parlaient pas avant la création d’un oncopôle régional. Ou encore, sur l’éducation et par rapport à la rentrée lycée, même si tout est en ordre, nous attendons le feu vert du ministère. La proximité permet la co-construction et les échanges, d’être plus efficace au niveau financier et dans la réussite des objectifs fixés. Nous devons profiter de cette période pour mener un travail de redéfinition des compétences régaliennes et celles à transférer aux régions. »
Plus : entreprises.nouvelle-aquitaine.fr.