Issu de la recherche fondamentale, le projet Conic Meds n’en est qu’à ses débuts. Le parcours de création sera long, les recherches risquées, mais les résultats devraient être prometteurs.
Thierry Ferreira et Romain Ferru-Clément ont identifié une famille de molécules susceptibles de servir de base au développement de médicaments pour guérir, entre autres, le diabète de type 2. Suite à plusieurs années de recherche fondamentales menées au laboratoire Stim (signalisation et transports ioniques membranaires) de l’université de Poitiers, labellisé par le CNRS, Thierry Ferreira a étudié des mécanismes fondamentaux relatifs au fonctionnement d’une cellule. Ses travaux constituent actuellement le socle d’un projet de valorisation, Conic Meds, co-porté avec Romain Ferru-Clément.
Innovation et création
Les travaux de l’équipe de Thierry Ferreira (maître de conférences à l’université de Poitiers) ont permis de comprendre comment une cellule gère les lipides (les acides gras notamment). Il s’avère que la gestion des graisses est un phénomène indispensable à chacune des cellules du corps humain. « Un équilibre très fin entre « bon » et « mauvais » gras permet le fonctionnement correct des organismes. S’il y a perturbations, il peut apparaître des dysfonctionnements. Eux-mêmes peuvent entraîner l’apparition de différentes pathologies telles que le diabète de type 2 », explique Romain Férru-Clément, co-porteur du projet Conic Meds.Le jeune chercheur s’est inscrit dans le projet suite à une thèse menée au sein du laboratoire. Ces deux dernières années, l’objectif était donc de trouver une molécule qui peut rétablir cet équilibre et ainsi, potentiellement, guérir le diabète de type 2. A ce jour, l’équipe a identifié une famille de composés parmi lesquels 3 candidats semblent particulièrement prometteurs.
Ce mécanisme est aussi impliqué dans d’autres pathologies. Le laboratoire a ainsi mis en évidence que si la pathologie du diabète était soignée, cela pouvait permettre à d’autres traitement d’être efficaces.
A ce stade, le projet a reçu l’aval de la cellule de valorisation (CNRS-université) pour voir s’il était possible d’exploiter économiquement cette découverte, de permettre un transfert de technologies, d’un laboratoire universitaire à une structure privée. Dans le même temps, une démarche de protection a été engagée. Un brevet est en cours de dépôt. Des études de marché sont en cours de réalisation pour voir si la création d’une start-up est viable. Sur ce volet, ils sont accompagnés depuis un an par l’incubateur régional Etincel. Cette année, le projet a été lauréat du concours national pour l’innovation, dans la catégorie Emergence. Il a également reçu le soutien de la société d’accélération du transfert de technologies. Ce soutien est nécessaire pour toute la phase de maturation du projet.
Retrouvez la suite de cet article dans notre hebdomadaire régional d’informations économiques Info-éco n°25 du 20 juin 2014.
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