Pour la première commission permanente, la déviation de Lussac-les-Châteaux, la desserte LGV et les relations extérieures étaient au cœur du débat.
A l’image de son nouveau président, la première commission permanente a démarré en entrant dans le vif du sujet : la déviation de Lussac-les-Câteaux à 2×2 voies jusqu’à Mauveillan. L’État vient de mettre en suspens le projet faute de moyen alors que le département s’engageait à le financer à hauteur de 35 millions d’euros. Néanmoins, Christiane Barret, la préfète, a confirmé le lancement de nouvelles études en 2016 pour permettre des travaux deux ans plus tard. Malgré ce récent rebondissement, Bruno Belin a réaffirmé, le 7 mai, la volonté du conseil départemental de la Vienne de poursuivre ses engagements. « Cette motion va être votée pour expliquer urbi et orbi que nous ne sommes pas dans le compromis, mais dans la détermination. La question Lussac n’est pas discutable. » A l’unanimité, l’assemblée a voté cette motion, comme la seconde concernant une meilleure desserte LGV des gares de Poitiers, Futuroscope et Châtellerault. Insatisfait des propositions de la SNCF, qu’il juge « inacceptable » , le département avait décidé en février de suspendre sa participation au financement de la ligne LGV Tours-Bordeaux (8M€ restant sur 27M€), depuis la situation n’a pas évolué, alors pour faire bouger les lignes une motion a été votée dans ce sens.
Cette fois, c’est Jean-Pierre Abelin, maire de Châtellerault qui est remonté. « Pour notre ville, hormis la baisse des arrêts comme à Poitiers ou au Futuroscope, nous n’aurons plus de train direct pour Bordeaux ! Nous sommes sur un réseau Paris-Poitiers, mais pas un réseau Paris-Bordeaux, donc nous serons obligés d’aller à Poitiers pour se rendre à Bordeaux. Nous allons nous retrouver dans une situation dégradée. » Dans quelques jours, le président, Alain Claeys, et Jean-Pierre Abelin doivent rencontrer le médiateur nommé par la SNCF.
Un rayonnement international maîtrisé
Dans les missions du conseil départemental, l’international a été remplacé par les relations extérieures. Premier grand changement, le bureau de Shenzhen va fermer. Désormais, l’ex directrice sera rémunérée à la prestation. « Nous devons réduire la voilure, annonce le président délégué, Guillaume de Russé, mais nous maintenons nos relations avec la Chine. Il y a 35 ans, René Monory a lancé ce rayonnement, nous le poursuivons d’une autre façon. » Autre changement, le festival de cinéma Ciné Africa n’aura plus lieu. « Nous devons faire des économies et nos priorités à l’international cibleront l’économie, le tourisme et l’attractivité du territoire ». Sur la dizaine de coopérations, seules Houston, la province de Jujuy et Shenzhen devraient être maintenues.
Lydia De Abreu