La Fédération des médecins de France (FMF), l’Union française pour une médecine libre (UFML), le Syndicat des médecins libéraux (SML) et le Bloc, représentant les médecins spécialistes se sont invités à l’Université d’été du Parti socialiste à La Rochelle pour exiger l’abrogation de la loi de modernisation de la Santé votée le 14 avril dernier.
Les médecins rejettent cette loi qui constitue, selon le président de l’UFML Jérôme Marty, « une attaque historique contre la déontologie médicale. Cette loi institue l’étatisation et la financiarisation de la médecine. Le secret médical est directement menacé car il existe un risque de commercialisation des données du patient ».
Commercialisation des données
Ils visent notamment l’article 47 qui prévoit que le dossier médical sera « partagé avec l’ensemble des acteurs professionnels de santé et non professionnels » intervenant directement dans la prise en charge du patient. « Cela ouvre la porte à la levée du secret médical et à la commercialisation des données du patient. Cela assujettira les médecins aux Agences régionales de santé et aux mutuelles, qui seront payés par elles. Cela risque d’entraîner l’augmentation des cotisations d’Assurance maladie et des complémentaires de santé. »
Ces organisations appellent à un arrêt complet de leur activité, sans limite dans le temps, à compter du 3 octobre si le gouvernement maintient cette loi. « Nous négocions actuellement avec les médecins urgentistes et le personnel hospitalier pour qu’ils rejoignent le mouvement », a indiqué le président du SML, Eric Henry. Un tel accord conduirait au blocage complet des soins.
O. G.