Insatisfaits, les élus lèvent le pied

Face à la baisse des dotations aux collectivités, l’association des maires de France appelle à une journée de mobilisation samedi 19 septembre.

« Quand les budgets n’arrivent plus à dégager une part d’auto-financement, c’est les investissements qui sont réduits, souligne Yves Bouloux, président de l’AMF de la Vienne. Le bâtiment et les travaux publics sont très fortement impactés par cette baisse. Les communes sont prêtes à faire des efforts, mais de manière juste, proportionnée. On ne peut pas siphonner le carburant et nous dire allez-y foncez. » A ses cotés, Bruno Belin, président du Département de la Vienne va dans le même sens. « Nous sommes tous concernés. En appauvrissant les communes, c’est le territoire qui trinque. Les infrastructures (routes, écoles, maisons de retraite …) seront touchées. Les secousses vont jusqu’aux entreprises locales. Le Gouvernement touche à la commande publique. Des budgets en baisse et le flou de la réforme, c’est un ralentissement assuré. » Yves Bouloux surenchérit : « En détruisant le tissu économique local (les services publics, les entreprises …), on ne peut pas faire avancer les territoires. C’est un appel au secours. » Samedi 19 septembre, il s’agira pour les maires de parler aux gens qui viendront à leur rencontre, d’expliquer, de signer la pétition …

Rémy Coopman, président de la communauté de communes du Pays Gencéen témoigne de cet écrêtement des financements. « Tout est fait pour freiner les projets. Nous devons assumer de plus en plus de charges, sans contreparties. Le temps de montage des dossiers est très long. Nous avons des projets, mais on se sent mal-aimés, pas soutenus. On ne nous donne plus les moyens de concrétiser. »