Le métallier rochelais Damien Charié revient du salon du Made in France, où ses créations ont beaucoup plu. L’avenir semble prometteur.
« En 2002, j’ai créé une société de chaudronnerie-métallerie (à Moncoutant, Deux-Sèvres, NDLR) avec un ami, mais en 2010 je l’ai quittée. Je n’en pouvais plus de travailler en série pour l’industrie. Ce n’est pas mon domaine. Je me suis dit que je devais laisser parler ce que je voulais faire », explique Damien Charié, qui a fondé en 2011 Docc Soudure à La Rochelle.
Dans sa nouvelle vie, il ne coupe et soude que des objets uniques, balustrades, escaliers, mains courantes, tables, chaises, luminaires … « J’adore mélanger les matières pour casser les lignes, détaille t-il. J’utilise le bois, le verre et tous les métaux, qu’ils soient neufs ou récupérés. »
Nombreux contacts
Sa philosophie de création a fait carton plein au salon du Made in France de Paris (MIF, 6-8 novembre). « Ça a été énorme, se réjouit-il. Tout d’abord, j’ai reçu un bon accueil du public qui a apprécié mes créations. J’y allais essentiellement pour cela, avoir un retour plutôt que d’espérer vendre. J’ai noué de nombreux contacts avec des particuliers qui me demandaient régulièrement si j’avais bien noté leur numéro de téléphone. C’est bon signe, d’autant que 90 à 95 % des gens qui viennent me voir me passent une commande. Un monsieur m’a aussi demandé de redécorer sa maison. »
Mais le MIF a réellement dépassé toutes ses espérances. Il a ainsi été approché par deux femmes qui ont des projets professionnels à l’étranger. « C’était un de mes buts de me développer hors de France », souffle t-il. Il a également rencontré l’artiste Philéas le « cléateur », qui a récupéré tous les cadenas que la mairie de Paris a retiré du Pont des arts. Mais surtout, prochainement, il devrait être invité à un vernissage où le célèbre artiste peintre et sculpteur Arthur sera présent. « Je suis rentré le lundi et le soir même, je recevais des mails de gens rencontrés là-bas. Cela ne veut pas dire que c’est gagné, mais c’est quand même bon signe et puis cela me rassure. Je dois continuer à faire ce que j’aime. »
Olivier Guérin