Depuis 20 ans à la tête d’Enviro-Développement et 15 ans à la CCI, David Cottereau souhaite apporter son dynamisme à la Chambre et à la Vienne.
Voilà 20 ans que David Cottereau a lancé son entreprise à Châtellerault sous le nom d’Enviro-Développement. A 23 ans, il avait décidé de poursuivre son idée de commercialiser un économiseur d’eau pour WC. Arrivé d’Angers, il passe par Sup de Co Poitiers. Au bout de ses trois ans d’études, il poursuit par un diplôme de juriste en entreprise avec déjà le projet de créer sa société. « Tout est parti d’un article qui expliquait que tous les pays seraient touchés par un stress hydrique en 2017. » Il se lance donc sur Châtellerault. « Nous avons rapidement élargi notre activité à toutes les arrivées d’eau (douche, baignoire, robinet …) , aussi bien pour les particuliers, que dans le tourisme. Au départ, le seul intérêt que les gens percevaient était l’aspect financier. » Il crée en 1998 un bureau d’études, Enviro-performance, pour accompagner ses clients par le biais de diagnostics réseau. « Il y a aussi toute la partie sensibilisation avec notamment notre système Héliote (prix Lépine en 2000) pour attirer l’attention des enfants sur leur consommation d’eau et les risques (eau trop chaude). » L’entreprise se développe, notamment grâce à la progression du groupe Pierre & Vacances, mais aussi du Club Méditerranée ou encore des bailleurs sociaux. « Aujourd’hui, nous avons un beau carnet de commandes, notamment grâce aux certificats d’économie d’énergie. Nous bénéficions aussi d’une grande fidélité de nos clients, qui sont nos premiers ambassadeurs. »
C’est Françoise Vilain qui l’encourage à rejoindre la chambre de commerce et d’industrie de la Vienne. « J’avais envie de connaître le territoire, d’en avoir une vision plus globale. »
Il rentre au bureau avec Alain Debuschère et continue en tant que vice-président en charge du développement économique avec Philippe Chartier, en 2010. Ancien de l’école de commerce de Poitiers, il siège au conseil d’administration. « En tant qu’élu, j’étais plus là en contrôleur, je faisais confiance à la direction. Suite aux difficultés, FBS ayant mis à mal l’école, il a fallu reprendre le dossier en mains et devenir partie prenante, s’impliquer. C’est aujourd’hui un soulagement de voir que le travail a payé, que l’Escem Orléans-Poitiers-Tours existe toujours. » Le 1er février, la signature de la cession a eu lieu avec l’association portée à part égale entre le groupe Sup de Co La Rochelle et GES (Groupe des écoles spécialisées représentant 6 écoles et 6 000 étudiants essentiellement sur Paris). Elle sera effective en avril. « Ce n’est pas une fusion, ni une absorption, mais un plan pour permettre le rebond de l’école, lui donner les moyens de se redéployer. » Petit à petit, le programme Grandes écoles va renaître. A côté des Bachelor et Mba spécialisés, une école du tourisme va s’installer, ainsi que l’école du numérique de GES. « Cette mixité des formations sera un vrai plus. L’objectif est de retrouver 1 500 étudiants sur les trois campus, soit 500 à 600 pour Poitiers. Pour l’attractivité de la ville, l’école de commerce a son importance. »
Cet engagement à développer l’attractivité du territoire, David Cottereau souhaite le poursuivre en étant candidat à la présidence de la CCI de la Vienne. « Je souhaite apporter mon dynamisme à la chambre et au département, présenter un projet, m’impliquer. C’est en ajoutant nos compétences, nos spécificités, que nous pourrons attirer. Il va falloir jouer collectif, être fédérateur. Je voudrais proposer de nouvelles façons de travailler au bénéfice des entreprises du territoire. L’enjeu est de mettre à plat, de faire la synthèse les forces de la Vienne pour porter ses atouts dans la Région et être la pointe dynamique de celle-ci vers Paris. »
M. W.