Les business angels en soutien

Pour la première fois, les business angels de Poitou-Charentes (Synergence) et ceux du Limousin menaient une opération commune. Avec le soutien du Pôle des éco-industries, ils ont organisé une session de présentation de projets. « Il y avait eu des échanges, mais jamais de rencontres, souligne Didier Seguin, directeur du Pôle. La nouvelle région est une chance de raisonner différemment. » Ainsi, une trentaine de personnes était rassemblée en visioconférence entre Poitiers et Limoges. « Il existe quatre réseaux dans la nouvelle région, mais pour des questions de proximité, il n’y aura pas de fusion, souligne Bernard Decarroux, secrétaire général de Synergence. Mais des échanges de dossiers peuvent avoir lieu, pour que de beaux projets soient partagés plus largement. »

Des investisseurs, des porteurs de projet et des institutionnels étaient présents. « Cela permet aussi à des créateurs de comprendre le fonctionnement d’un jury, de démystifier ce passage devant les investisseurs. » Trois projets sont expliqués : La Charentaise Tcha, Novassay et Next Alim. « Nous souhaitons faire évoluer la marque, explique Jean-Luc Bouriau, le gérant de La Charentaise Tcha. Passer par des business angels permet d’avoir un effet levier auprès d’autres financeurs. Un investisseur peut marcher au coup de cœur, pas un banquier. »

Synergence regroupe 60 membres et 100 actionnaires. A leur actif, ils ont financé 25 entreprises en 10 ans, en injectant un montant supérieur à 2 millions d’euros, pour des sommes allant de 50 000 à 200 000 €. « En dessous d’1M€, les grands fonds ne sont pas intéressés. Nous sommes dans cette tranche là. Les business angels sont aussi une carte de visite. Si des anciens cadres, des dirigeants investissent … cela rassure les financeurs. Pour nous, c’est une manière d’épargner, certes à risque, mais c’est aussi un placement intelligent, qui sert au développement de la région, à la création d’emplois locaux. »

M. W.