Il fallait montrer la ville sous ses plus beaux jours et surtout valoriser ses savoir-faire. Invité par le député-maire, Alain Claeys, Pierre Dartout, préfet de la grande région se rappelle de Poitiers d’il y a 40 ans, lorsqu’il était venu faire ses études. L’an dernier, alors qu’il jouait le rôle de préfet préfigurateur, il avait souligné que l’avantage de Poitiers était d’être à deux heures de Bordeaux … Aujourd’hui, alors qu’elle a perdu son statut de capitale régionale, la ville maintient son dynamisme et souhaite également jouer un rôle dans la grande région.
« Je ne m’attendais pas à cela ! »
Partant sûrement avec plein d’a priori, le préfet de région, a tout simplement conclu sa visite du CHU par un : « Je ne m’attendais pas à cela ! » En effet, le plus grand employeur public de l’ex-Poitou-Charentes se porte bien. Chiffres à l’appui, le directeur, Jean-Pierre Dewitte a valorisé les nombreux atouts de l’hôpital. Pas de dettes, 62 M€ d’investissements en 2015, un centre neuro-cardiovasculaire pour 2017, un pôle de cancérologie moderne et dynamique, des chercheurs de haut niveau … Profitant de cette visite, le directeur de l’hôpital en a profité pour glisser au préfet qu’il était en concurrence avec le Chu de Tours pour la transplantation pulmonaire. « Il ne peut pas y avoir deux centres à 100 km d’écart ! » Le message a été entendu.
Le palais de justice ouvrira en 2019
Le maire de Poitiers tenait aussi à montrer au préfet « l’un des grands projets financé par l’Etat dans la nouvelle région. Il y a eu beaucoup d’épisodes sur ce dossier, mais je voulais qu’il sorte car il est emblématique. Il en allait de la pérennité de la cour d’appel de Poitiers. » Le futur palais de justice, dans l’ancien lycée des Feuillants, regroupera 4 sites en 1. Dans les 7 400 m2 de bâtiments, il y aura notamment 8 salles d’audience et 11 cabinets d’audience pour 148 magistrats et 150 fonctionnaires de justice. Le site est entièrement rénové, pour y créer les conditions d’une justice « apaisée , pour plus de sureté, de sécurité et de fonctionnalité. « Dans la gamme des palais de justice, c’est un des plus gros projets (53 M€), note la directrice générale de l’Agence publique pour l’immobilier de la justice. C’est un arbitrage fort pour un effort budgétaire sensible. » « C’est un beau projet », avoue Pierre Dartout. L’ouverture est prévue pour début 2019.
L. D. A. et M. W.