Cette start-up d’Entreprendre pour Apprendre commercialise des bijoux et des accessoires auprès des seniors. Les 9 étudiants de l’équipe ont reçu le premier prix régional.
Leur premier objectif était d’être sélectionnés pour la finale nationale. C’est chose faite puisque l’équipe d’Habill’ & Vous a même terminé première du salon régional des start-ups Entreprendre pour Apprendre.
Après une présentation de ce dispositif à l’université, les neuf étudiants en sciences économiques à l’université de Poitiers ont décidé de se lancer dans l’aventure. « Je voulais voir comment on pouvait créer une entreprise, explique Jeremy Doyen. C’est du concret. » Jeremy Clochard confirme : « C’est gratifiant de construire quelque chose avec ses amis et de le voir aboutir. C’est enrichissant également. »
Ces neuf volontaires se sont lancés avec l’idée de surfer sur deux marchés en croissance : la vente à domicile et les seniors. Le résultat, c’est Habill’ & Vous, une société de vente de bijoux et d’accessoires à des seniors. Et pour commercialiser leurs produits, l’équipe se déplace dans les maisons de retraite et les villages.
Après un questionnaire et l’élaboration d’un business plan, ils partent à la recherche de produits à vendre. Ils reçoivent le soutien et les conseils d’Arnaud Brillaud (Domalys) et de JPV Pub & Com. Ils commencent en décembre par des bérets, des foulards, des bretelles et rajoutent au fur et à mesure des chaussettes, des bijoux. Les fournisseurs sont locaux et Made in France (Access Homme à Poitiers, L-Imag’in à Montmorillon, l’Atelier d’Alix à Poitiers, Divam de Clisson et Croc’n Roll de Niort). « Les bijoux marchent très bien, souligne Jeremy Doyen. Les dames ont envie d’être coquette et de se faire plaisir. »
Une expérience motivante
Au fur et à mesure des ventes en maisons de retraite, ils ont perfectionné leur démarche. « Nous présentons notre venue sous forme d’animation, avec un défilé de nos produits et un temps d’échange autour d’un goûter. Cela favorise la discussion. » Depuis février, ils ont également souhaité élargir leur cible et leur réseau. En travaillant avec les Ainés ruraux de la Vienne, ils vont ainsi aller dans les communes faire des présentations. « C’est aussi un moment de dialogue, pour profiter de leur expérience. » Sur avril, huit réunions de vente sont prévues. Ils ne lâcheront rien, iront jusqu’au bout. « Nous voulons faire voir que notre entreprise fonctionne. » Certains réfléchissent à reprendre la société après la clôture des comptes le 2 mai, sous le statut d’étudiant-entrepreneur. « Nous y avons passé du temps (en moyenne 8 h par semaine en plus des cours), mais c’est une expérience géniale, motivante. J’ai appris à travailler en équipe. » « On est plus à l’aise à l’oral », souligne Florian Caron. Maxime Calogine rajoute : « Ça a rythmé notre année. On sort des grandes théories. C’est bien de se rendre compte qu’il y a l’étude de marché sur le papier et qu’après il faut des ajustements pour que le projet fonctionne réellement. »
M. W.
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