Le slogan « Notre passion : construire ensemble l’avenir » est le leitmotiv du nouveau président de la fédération du bâtiment de la Vienne.
Les journées de Jérôme Beaujaneau sont bien remplies, partagées entre son rôle de chef d’entreprise et celui de président de la fédération du bâtiment de la Vienne. Ce matin là, il avait rendez-vous pour un devis pour la pose d’une chaudière, l’après-midi, il partait sur le réaménagement d’une salle-de-bain. Il doit aussi jongler avec les réunions de la fédération, la présentation d’un projet, les sollicitations en tant que partenaire … « La fédération a vraiment un rôle important auprès de ses adhérents, mais aussi de la société civile. Nous représentons le secteur du bâtiment au sein de nombreuses institutions. Ça prend du temps, mais il faut être présent. Ça me passionne, c’est prenant, mais c’est aussi une véritable ouverture d’esprit, tant au niveau intellectuel que lors de rencontres. »
A 42 ans, il partage ainsi son temps entre Poitiers et Nieuil-l’Espoir, le siège de son entreprise, Gilbert Beaujaneau. Il a repris l’entreprise familiale en 2011. Originaire de Nieuil, il effectue sa scolarité au village, puis à Poitiers, au lycée des Feuillants. Il entrera à l’université de Poitiers pour des études de droit pénal, option sciences criminelles. Licencié en droit, il effectue son service militaire à la gendarmerie de Jaunay-Clan. A sa sortie, son père lui propose de rejoindre sa société. Ce sera chose faite le 4 octobre 1998, après une spécialisation à l’Afpa d’Angoulême en tant que technicien métreur en électricité. « J’ai toujours baigné dans ce milieu et j’y suis rentré avec plaisir. » Depuis 1970, la société propose ses services dans l’électricité, le chauffage et la plomberie. Avec 20 salariés, elle répond à des appels d’offre sur la Vienne et aux besoins des particuliers dans un rayon de 20 km autour de Nieuil.
Défendre et fédérer
Par curiosité, il pousse la porte de la FFB de la Vienne. Il sera président du groupe des jeunes dirigeants, en 2003 et 2004, puis rejoindra le bureau avec Jean-Paul Boutillet et continuera avec Jean-Claude Dupraz. Depuis septembre, il est conseiller prud’homal et depuis décembre il a été élu président de la fédération départementale. « J’ai voulu avoir autour de moi des anciens, comme des nouveaux. J’ai deux mots d’ordre : proximité et communication. » Ainsi, un comité consultatif est en train d’être créé. « Des adhérents de différents territoires, ayant des entreprises de métiers et de taille différents pourront donner leur avis, échanger avec le bureau. » Autre action, une fois par trimestre, le bureau exécutif délocalisera sa réunion à l’extérieur. Des petits-déjeuners sont également organisés. « Ce sont des moments de rencontres, d’échanges. L’important pour moi, c’est de fédérer, de s’occuper des grandes entreprises, comme des petites, de prendre en compte leurs préoccupations. Tous les témoignages sont bons à prendre. A nous après, de nous renseigner, de leur apporter des réponses. »
C’est par exemple ce qui a été fait face aux impayés de l’ex-Poitou-Charentes. 19 entreprises ont sollicité leur aide. « Nous avons fait l’intermédiaire et défendu leurs intérêts, Aujourd’hui, 90 % ont été payées et d’ici fin avril, tout sera rentré dans l’ordre. »
Fédérer aussi pour les grands projets. « Sur la Cité judiciaire ou l’institut Robuchon, nous serons là pour coordonner les groupements et positionner les entreprises du département. » Il y a tout un travail relationnel avec le Département, la Région, les collectivités dans leur ensemble. « Nous démontrons chaque jour aux pouvoirs publics qu’il faut investir pour créer de l’emploi. Nous devons aussi être force de propositions pour voir comment les collectivités peuvent nous donner du travail. » Il devrait ainsi y avoir le CFA de Chantejeau à Poitiers ainsi que la réhabilitation de l’Escem.
M. W.