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L’Ensoa, poumon du territoire saint-maixentais

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L’Ensoa, poumon du territoire saint-maixentais

Créée en 1963, l’Ensoa a formé plus de 120 000 élèves, le nombre de sous-officiers formés a doublé en deux ans. Au quartier Coiffé, près de 1 100 à 1 400 stagiaires se côtoient, encadrés par 350 formateurs.

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Créée en 1963, l’Ensoa a formé plus de 120 000 élèves, le nombre de sous-officiers formés a doublé en deux ans. Au quartier Coiffé, près de 1 100 à 1 400 stagiaires se côtoient, encadrés par 350 formateurs.

Tout au long de l’année, 1 000 à 1 400 stagiaires stationnent en permanence à Saint-Maixent-l’Ecole, formés à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active. L’armée, avec une école militaire d’infanterie s’installe à Saint-Maixent en 1881. C’est en 1926 que Saint-Maixent rajoute l’Ecole à son nom, pour souligner un peu plus ce lien particulier qui lie la commune au centre de formation. En 1963, l’Ensoa est officiellement créée pour marquer en un même lieu la formation d’un même grade. Aujourd’hui, tous les sous-officiers de l’Armée de Terre actifs ou de réserve passent par ses murs. Répartis en quatre bataillons et une compagnie de perfectionnement, ils sont logés, nourris et blanchis sur place pour 8 mois à une semaine suivant la formation.

Pour un tiers (1 026 personnes), les effectifs sont recrutés directement après leur bac ou pour la moitié d’entre eux à bac+2. A 21 ans en moyenne, ils suivent 8 mois de formation. Les deux-tiers restant (1 467 élèves) sont déjà soldats et ont fait 3 à 9 ans de service. Ils ont été choisis et recommandés par leur colonel pour devenir sous-officier. Leur formation est de 4 mois. Enfin, des stages d’une semaine sont organisés pour ceux souhaitant obtenir le grade grâce à leur ancienneté (959 personnes). Ils ont 12 à 17 ans de service à leur actif. En 2016, l’école va ainsi former près de 3 400 sous-officiers. C’est deux fois plus qu’il y a deux ans. « Nous participons à l’effort de la nation, souligne le colonel Philippe, colonel-adjoint. En ce moment, nous sommes en sur-recrutement. Notre premier principe reste : le savoir-faire et tout aussi important que le savoir-être. » L’école forme aussi les réservistes (sur leurs vacances) sur 2 à 3 semaines. Spécialiste en comportement militaire, par le biais de stage, toute l’armée de France peut venir se former à St-Maixent. L’école dispense aussi des stages d’anglais pour les régiments qui vont partir en mission. En partenariat avec de grandes écoles de management (l’Inseec, l’Ipag …), elle accueille aussi des élèves pour les aguerrir aux situations d’incertitude et de stress. « Ils sont là pour apprendre comment commander en situation de stress et s’ouvrir au monde militaire. » Pour encadrer tous ces élèves, 500 personnes sont à la direction et l’encadrement. 350 sont des instructeurs.

Dans ses activités, l’Ensoa a développé le programme des Cadets de la défense. Il s’agit de jeunes entre 14 et 16 ans qui trois fois par mois réalisent une activité en lien avec la Défense (civisme, devoir de mémoire, patrimoine …). « Cette opération est là pour renforcer les liens entre armée et jeunes, favoriser la mixité sociale et transmettre nos valeurs. » Pour cette initiative, l’Ensoa s’est vu décerner le prix découverte des armées 2016.

20 M€ de retombées

L’école se déploie essentiellement sur le quartier Coiffé, sur plus de 79 hectares. Le quartier Marchand, 2,8 hectares, qui abrite le musée du sous-officier, va être rétrocédé à la ville. « Nous avons un projet de refonte pour ce musée. 10 000 objets sont exposés, mais les bâtiments ne conviennent plus. Nous allons donc mener une campagne de communication en 2017 et faire appel au mécénat. » Le colonel adjoint souligne le poids du site sur la ville. « Beaucoup de monde dit que Saint-Maixent doit son arrêt de TGV à l’Ensoa », souligne le colonel Philippe. Au total, les effectifs de la Défense s’élève à 2 330 personnes sur la ville (dont la gendarmerie et le centre médical des armées). Les retombées économiques seraient de 20 millions d’euros par an sur la ville et sa région proche. L’Ensoa est le premier employeur de la commune et représente 40 % de son poids économique. Les effectifs comptent pour 15 à 20 % de la population locale, dont plusieurs centaines d’enfants. Des accords ont été passés, plusieurs écoles peuvent ainsi utiliser des installations comme la piscine ou les gymnases. De nombreuses activités sont externalisés : le restaurant, le ménage, l’entretien des espaces verts, celui des véhicules courants. Actuellement, pour la construction d’un nouveau bâtiment des appels d’offres ont été passés. Plusieurs entreprises locales participent aux travaux.

M. W.

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