Le président du Conseil départemental de Charente-Maritime et de l’Association des départements de France, Dominique Bussereau, accompagné par son homologue Bruno Belin ont officialisé l’annonce du 86e congrès de l’ADF qui aura lieu du 5 au 7 octobre au Palais des congrès du Futuroscope.
« Marche sur Matignon »
Les Départements vont communiquer sur leurs difficultés et organiser des actions, à l’image des Départements d’Ile de France qui vont marcher sur Matignon le 21 septembre.
Lors du congrès de l’ADF, « nous traiterons du problème du paiement des prestations sociales par les Départements, de la gouvernance des territoires depuis l’entrée en vigueur de la loi Notre, car il y a des choses maladroites, et de la ruralité, qui doit faire à la disparition des services » a indiqué Dominique Busserau. Trois propositions concrètes seront formulées à l’issue de ce congrès. La première pour « modifier le système de prestations sociales car le système actuel est malsain. Les prestations sont assurées par l’État qui n’en assume que la moitié. Nous dirons aussi ce que l’on veut en matière de décentralisation et pour la ruralité. Le 1er février au Sénat, l’ensemble des candidats à la présidence de la République devra prendre position. »
Prestations sociales en hausse
L’élu Les Républicains a pointé les difficultés financières croissantes des conseils départementaux pour expliquer cette grogne. « Les prestations sociales pèsent de plus en plus sur les finances. Les aides aux personnes en situation de handicap se sont élevées à 8,1 milliards d’euros en 2015, soit 900 millions de plus qu’en 2014. Sur la période 2014-2016 ce montant atteint 20 milliards. En 2015, les Départements ont aussi dépensé 10 milliards de Revenu de solidarité active (RSA). L’État n’en a compensé que 6,4 milliards. »
Selon lui, dix Départements n’ont pas pu rembourser le RSA à la Caisse d’allocations familiales. En décembre prochain, « ils seront environ 40 ».
En parallèle, Dominique Bussereau rappelle que sur la période 2014-2017, la dotation d’État a été amputée de 4 milliards d’euros.
O. G.