Soutenir la recherche en santé et l’innovation médiacle, voilà l’objet du nouveau fonds de dotation Aliénor-CHU de Poitiers. Son objectif est d’apporter des fonds supplémentaires à six projets. Les particuliers, comme les entreprises peuvent donner.
Soutenir la recherche en santé et l’innovation médicale. Voilà l’objet du nouveau fonds de dotation Aliénor-CHU de Poitiers que Stéphane Marret, trésorier et Nathalie Aguillon, chargée de mission mécénat s’emploient à faire connaître aux particuliers et aux entreprises. « Il apportera des financements supplémentaires à ceux octroyés par le CHU », précise Stéphane Maret. La constitution du fonds s’est faite en 2015, après une première phase d’études. Après le vote de la loi, le CHU de Poitiers fait partie de la première vague des hôpitaux de France à se doter d’un tel outil. Accompagné par un cabinet spécialisé dans sa réflexion, l’hôpital a ainsi pu structurer les choses. « Grâce à cette démarche, les dons des particuliers seront mieux valorisés. Nous pouvons aussi recevoir les legs. Enfin, notre mission est de solliciter des mécènes. Avec la défiscalisation, nous devons les intéresser à la recherche. »
Le fonds Aliénor s’est doté d’un conseil d’administration (avec pour président Jean-Pierre Dewitte, directeur du CHU et secrétaire le vice-président du directoire en charge de la recherche) et d’un comité scientifique propre. « En 2016, nous entrons dans la phase opérationnelle. » Un appel à projets a été lancé en interne, 21 dossiers sont remontés. Le comité scientifique en a sélectionné 10. Le conseil d’administration a retenu 6 projets. « Nous ne prétendons pas couvrir toute la recherche, mais nous avons fait le choix de plusieurs thèmes pour parler à chacun aussi. »
Soutenir la recherche
Benoît Bataille développe une étude sur les tumeurs cérébrales. Nicolas Leveziel s’intéresse à la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age. Virginie Migeot travaille sur les relations entre santé et environnement et plus particulièrement les perturbateurs endocriniens. Sur l’innovation, le cardiologue Sébastien Levesque mène des recherche sur l’évolution de la cicatrisation après la pose d’un stent (dispositif servant à maintenir une artère ouverte). Il y a aussi le projet de Maison de santé publique. Première du genre en France, les bâtiments administratifs à l’entrée du CHU seraient réhabilités pour accueillir le public et pouvoir informer, éduquer, sensibiliser les patients aux questions de nutrition, sommeil … « Un patient doit pouvoir prendre en charge sa santé et en être acteur. » Enfin, le dernier projet est l’acquisition d’un robot en neurochirurgie pour des interventions crâniennes. « Le fonds doit servir à soutenir les équipes émergentes et accélérer les projets. Il y a des recherches plus ou moins avancées, c’est aussi un accompagnement sur le long terme. Contribuer à la recherche, c’est accepter que nous ne connaîtrons probablement pas les résultats définitifs, mais nous verrons des évolutions, des progrès. C’est accompagner une dynamique de recherche au sein du CHU. »
Impliquer et communiquer
Les particuliers comme les associations peuvent donner en ligne. Les entreprises sont également sollicitées. Ainsi, le 5 octobre prochain, 40 à 50 chefs d’entreprise visiterons le CHU. « C’est une visite au cœur des soins, accompagnée par des cadres de santé, pour voir l’hôpital différemment », précise Nathalie Aguillon. Ce type d’opération sera reconduit. « Des entreprises peuvent aussi nous soutenir en nature quand nous réaliserons un événement. Nous pouvons aussi organiser une présentation d’un projet, une conférence pour des dirigeants ou des salariés. » Une soirée de gala est également prévue le 18 novembre pour présenter les six projets.
M. W.
Pour une info ou un don : www.fonds-alienor.fr.