L’université de La Rochelle se repositionne

A ce jour, 8 178 étudiants sont inscrits à l’université de La Rochelle, c’est le chiffre le plus élevé depuis sa création en 1993. Cette hausse des effectifs est importante, +4 %, en licences, licences pro et DUT. L’établissement est attractif est compte bien le rester.

« Notre politique scientifique et nos forces les plus visibles, les plus reconnues correspondent au territoire de la communauté d’universités et établissements (Comue) d’Aquitaine, explique le président Jean-Marc Ogier. Sur nos spécialités, la Comue Léonard-de-Vinci (Limoges, Orléans, Poitiers, Tours) n’a pas l’écosystème nécessaire pour nous permettre de rayonner internationalement. Il ne s’agit pas d’une rupture juridique, mais plus d’intérêts scientifiques. Nous continuerons à développer de nombreux programmes avec Niort ou Poitiers. C’est un repositionnement par rapport à la stratégie de l’établissement. L’un des paramètres est aussi, il ne faut pas le nier, la création de la nouvelle région. Etre aligné aux contours de ce nouveau territoire a aussi du sens. » Cela entre dans la consolidation des points forts de l’université sur trois axes : la transition énergétique et notamment dans le bâtiment durable, la transition environnementale avec la protection de zones côtières, la transition numérique avec la dématérialisation. « L’objectif est de réunir nos forces autour de ces trois axes, d’avoir une approche plus globale. Par exemple que sur la transition numérique soient présents les techniciens, mais aussi des juristes, des historiens, des experts en marketing digital … L’idée est de réunir des compétences inter-disciplinaires pour traiter plus globalement d’un problème. Nous espérons pouvoir faire bouger les lignes. » Ce changement s’opère aussi dans la manière d’enseigner. « Nous voulons généraliser les transformations pédagogiques (cours en ligne …). »

CampusInnov

Dans le programme de la nouvelle équipe, élue en avril, la relation avec le monde socio-économique tient une place importante. « Nous voulons continuer de construire avec eux les formations de demain, pour une offre de qualité et professionnalisante, répondre aux attentes du tissu économique. Au-delà des connaissances, les compétences de travail sont aussi importantes (capacité de rebond, prise d’initiative …) et ont pourtant été délaissées. » L’alternance et la sensibilisation à l’entrepreneuriat sont mis en avant. Les entreprises sont aussi présentes dans les relations avec les laboratoires de recherche. « Nous pouvons leur apporter une plus-value en terme d’innovation. L’un des enjeux est de sanctuariser des espaces pour permettre à l’innovation de se développer. Des pépites de nos laboratoires peuvent devenir de véritables start-ups, il faut créer des espaces de maturation de ces prototypes. D’un autre côté, l’entreprise doit pouvoir nous soumettre une idée, pour que les étudiants deviennent des acteurs de l’innovation. »

M. W.