Invité aux Assises de l’économie de la mer à La Rochelle, François Hollande n’est pas venu avec de grandes annonces. Au contraire, le Président de la République a enterré le projet d’éolien offshore oléronnais. La croissance verte attendra.
Il n’y aura pas de parc éolien au large de l’île d’Oléron. En tout cas pas tout de suite. Alors que pour la première fois en 12 éditions des Assises de l’économie de la mer un président de la République y participait, François Hollande n’a pas évoqué ce projet porté par les élus oléronnais lors de son discours d’ouverture. Pourtant il a assuré que « la France poursuivra son programme de développement avec l’objectif d’arriver en 2023 à une puissance installée de 3 000 mégawatts ». Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle et Dominique Bussereau, président du Conseil départemental, espéraient une annonce, il n’y en a pas eu. Le président de la République n’a donc pas contredit sa ministre de l’écologie, Ségolène Royal. Celle-ci avait annoncé début avril que le troisième appel d’offres français pour la pose d’éoliennes en mer concernerait une zone au large de Dunkerque et aucune autre.
Objectif divisé par deux
Pascal Massicot, le président de la Communauté de communes d’Oléron, garde toutefois encore un petit espoir. « Il (François Hollande, ndlr) a dit qu’il y aurait de nouveaux appels d’offres pour l’éolien. » Jean-Luc Mélenchon, candidat déclaré à la présidence de la République et bon connaisseur du sujet, a lui fustigé le Président. « Lors du Grenelle de l’environnement de 2009, l’État s’était fixé l’objectif de 6 000 MW issus de l’éolien en 2020 (et 23 % d’énergies renouvelables dans sa consommation énergétique). Aujourd’hui, il a promis 3 000 MW pour 2023 … Le seul intérêt, c’était sa présence. Il n’a annoncé que des réunions et des commissions. Les connaisseurs savent ce que ça veut dire. Aujourd’hui, je pense qu’il a plus perdu de voix qu’il en a gagné. »
O. G.