A la fin de la semaine, Mamie & Co aura bouclé sa levée de fonds de 200 000 euros. La PME rochelaise va pouvoir développer son réseau de vendeuses à domicile.
L’entreprise Mamie & Co veut lever 200 000 € pour booster son activité. « Avec cet argent, nous allons développer notre réseau. L’objectif consiste à atteindre le chiffre de 1 000 vendeuses à domicile indépendantes (VDI) pour couvrir l’ensemble du territoire d’ici 5 ans, alors que nous n’en comptons que 100 actuellement, et multiplier par 2,5 le chiffre d’affaires en 2017 », explique David Couthon, le dirigeant. Rien qu’en Charente-Maritime, il en recherche entre 20 et 30.
La VDI crée le lien
Fondateur de cette PME spécialisée dans les produits cosmétiques, alimentaires et ménagers traditionnels alliant économie, écologie et efficacité, cet ancien de chez Léa Nature mise uniquement sur la vente à domicile pour développer sa marque, car aujourd’hui les consommateurs recherchent du conseil, veulent savoir qui fabrique quoi, où et comment. « La vente à domicile crée ce lien et permet également de tester les produits avant d’acheter. » L’enjeu est de taille pour l’entreprise. Tout son business plan repose sur la qualité de ces produits et il n’est pas question de transiger pour réaliser des économies d’échelles. « J’aurais l’impression de trahir ma grand-mère », souffle le jeune patron (43 ans).
Produits français à 95 %
Or Mamie & Co reprend précisément les trucs et astuces que son aïeule lui a transmis, comme le pur savon de Marseille ou d’Alep (malgré la guerre en Syrie, Mamie parvient à se fournir auprès d’un importateur kurde). Mais le patron défend aussi d’autres valeurs, en plus de la qualité. Ainsi sa gamme est composée à 95 % de produits français, un point crucial pour lui : le bicarbonate de soude vient de Meurthe-et-Moselle, les argiles de Provence, comme la lavande et certains épices, le miel de châtaignier de Corrèze et du Rhône-Alpes …
Ce n’est pas tout, David Couthon a rajouté une dimension sociétale à son entreprise. Les produits alimentaires sont conditionnés dans un établissement et service d’aide par le travail (Esat) de Gironde et les produits non alimentaires dans un Esat de Rochefort. « Ma grand-mère aurait été contente que je le fasse. » Et en proposant une activité secondaire à ses vendeuses (ou vendeurs), il permet à une partie d’entre elles de boucler leurs fins de mois. C’est qu’elle a plus d’un tour dans son tablier, cette Mamie !
O. G.
Site : www.mamieandco.com