Big bang ferroviaire pour le TER

Nouveaux horaires, nouveaux tarifs, nouvelles rames, le TER se modernise.

2017 est une année déterminante pour le ferroviaire en région. « C’est un véritable big bang qui est en train d’arriver, souligne Renaud Lagrave, vice-président en charge des transports. L’arrivée de la LGV va bouleverser beaucoup de choses. C’est un moment qui est encore pour l’instant sous-estimé, mais important pour la structuration de l’offre en Nouvelle-Aquitaine. Cette nouvelle ligne va véritablement irriguer toute la Région. » Toute la grille horaire de l’offre ferroviaire s’en trouve bouleversée, sur les TGV, mais aussi les TER.

Les tarifs Tribu, le Pass Océan et Fest’Ter, mis en place l’année dernière, connaissent de belles progressions. De nouveaux tarifs font leur apparition à destination des jeunes et des groupes scolaires. 19 comités de lignes se mettent en place en Nouvelle-Aquitaine (dont le 11 mai à Poitiers). « Ce sont des lieux d’échanges où nous allons présenter les nouveaux horaires, dialoguer et faire remonter les évolutions à envisager. »

La Région a investi dans de nouvelles rames pour 485 M€. 37 Régiolis sont ou vont être livrés (dont 10  pour le TER Poitou-Charentes). Des rames plus anciennes vont être rénovées et 24 Régio2N vont venir renforcer l’offre périurbaine. « Face à ces investissements et aux sommes que la Région engage, nous sommes en droit d’attendre une certaine ponctualité des trains. Et les résultats ne sont pas satisfaisants pour 2016.

C’est une baisse de 6 % de la fréquentation. Ce n’est pas acceptable, c’est même attristant. Les usagers en ont ras-le-bol des suppressions, des retards et donc, nous les comprenons, ils ne prennent plus le train. Face à cela, nous demandons des résultats à SNCF Réseau. L’état des lignes est sur certains tronçons très préoccupant. Les limitations de vitesse sont monnaies courantes. Nous demandons à SNCF Réseau un plan d’urgence d’investissements sur la Nouvelle-Aquitaine. Les lignes craquent les unes après les autres. Certaines ne sont pas entretenues depuis des années. La Région verse des sommes conséquentes dans le cadre de la maintenance du réseau et nous n’en voyons pas les fruits. Est-ce que la SNCf veut vraiment nous faire préférer le train ? Les rames, les tarifs, les horaires sont revus, mais le réseau ne suit pas. Il faut que des engagements soient pris pour que les Ter roulent partout. Les investissements ne sont pas à la hauteur des enjeux et de nos engagements. Cette érosion de la fréquentation ne doit pas continuer, nous tirons la sonnette d’alarme. » 53 000 personnes empruntent le Ter chaque jour.

Mathilde Wojylac