Arrivé en 2015 comme directeur de Radio Pulsar, il a participé à sa relance pour aujourd’hui afficher une nouvelle dynamique, une audience en hausse et un chiffre d’affaires en développement.
L’année 2016 a été celle de la pérennisation pour Radio Pulsar, qui repart de plus belle pour une nouvelle saison. Pour l’accompagner, l’association peut compter sur le directeur Sylvain Cousin. Ce Deux-Sévrien a grandi à Mauléon. Au lycée à Bressuire, il participait déjà à des émissions sur la radio Collines FM. Il arrive sur Poitiers pour ses études, mais enchaîne plutôt les expériences en tant que musicien, mais aussi organisateur de concerts. Il sera aussi animateur à Radio Pulsar, participera à un fanzine musical, travaillera avec le Confort Moderne comme intervenant pédagogique … « Ces différentes expériences dans la culture, la musique, le milieu associatif ont été très enrichissantes. » A 25 ans, il devient rédacteur-en-chef d’un magasine musical bi-mensuel, à Reims, en Champagne-Ardennes, l’objectif étant de promouvoir la scène locale ardennaise. En parallèle, il intervenait sur Radio Primitive. Au bout de quatre ans, le grand Ouest lui manquait. Il postule à divers endroits et atterrit à Poitiers au Confort Moderne. « J’accompagnais les projets musicaux, les groupes dans leur création comme les organisateurs de concerts, j’étais l’interface des associations avec la salle. » Après quatre ans, il passe au Pôle régional des musiques actuelles comme animateur réseau. « J’accompagnais les structures à travailler en réseau, à développer les collaborations entre acteurs. »
Sylvain Cousin arrive à Pulsar en 2015. « Je voulais contribuer à ce projet. J’aime la dimension acteur de son territoire, dynamisateur de son environnement, du tissu associatif local et l’aspect média. Il y a aussi la dimension artistique de la radio qui est intéressante, elle pousse à découvrir, propose de la musique alternative, hors champs. C’est un média de prescription qui opère hors des sentiers battus. Ce qui me plaît également, c’est le projet citoyen, de donner la parole à tous. Les bénévoles viennent parler de ce qu’ils ont envie. »
Les années 2011 à 2013 ont été plutôt difficiles sur un plan financier pour la radio. « Après plus de trente ans, c’était aussi pour la radio un moment de renouveau. Il fallait partir de l’existant pour gagner en cohérence dans le projet et dans nos propositions. » 2015 est compliquée, mais la radio tient bon et la tempête passe. « Nous avons pu conserver les quatre emplois qui sont aussi les garants de la préservation du projet. Les quatre salariés sont producteurs de contenus, mais aussi au service des bénévoles. Il nous faut faire attention à la qualité de ce que l’on propose. Nous devons continuer à développer l’association. » Pulsar est une radio associative qui compte 104 adhérents, 148 bénévoles et depuis septembre 14 entreprises partenaires. « Le Poitiers Social Club nous accompagne dans cette démarche. Nous avons ainsi créé un club Entreprises. » Pulsar, c’est aussi une cinquantaine d’émissions, 3 000 personnes qui l’écoute chaque jour. La radio propose aussi des initiations et des ateliers d’éducation aux médias.
A côté des subventions et du mécénat (l’association est reconnue d’utilité publique), la radio cherche à développer ses prestations d’animation musicale. Cela va de l’inauguration de la patinoire de Poitiers sur la place Leclerc, à des soirées pour le Poitiers Film festival à des animations pour des bars, restaurants. « Le résultat de 2016 est encourageant. Pour nous en sortir, il faudrait reproduire ce que nous avons fait cette année pendant 6 ans encore. L’objectif serait d’y arriver en trois ans. Le prochain enjeu est le numérique avec une plate-forme d’écoute de nos programmes plus aboutie. Le site sera refondu pour permettre plus de clarté, de simplicité. » Il faut savoir rester branché.
Mathilde Wojylac