Les candidats attendent le second tour …

Raz de marée, tsunami, la vague de La République En Marche (LREM) a tout emporté sur son passage au niveau national. Le département de la Vienne n’échappe pas à la règle. Les quatre candidats LREM arrive en tête, distançant parfois leurs adversaires de 27 points.

4e : LREM et LR/UDI en face à face

L’écart le plus faible est dans la 4e  circonscription, Nicolas Turquois (LREM) arrive en tête avec 30,84  % devant le ticket Les Républicains/UDI avec Anne-Florence Bourat et son suppléant le président du conseil départemental Bruno Belin qui recueillent près de 19 % des voix. «  Nous avons été surpris du score car l’équipe Bourat/Belin s’annonçait difficile à battre d’un côté, et de l’autre avec la députée sortante Véronique Massonneau », explique Nicolas Turquois, certain que son ancrage local dans le milieu rural lui a permis notamment de prendre des voix au Front National. Cette semaine, il a privilégié les débats publics et les opérations de porte-à-porte dans les villages de sa circonscription. Avec près de 19 %, Anne-Florence Bourat se dit inquiète de « l’abstention et d’une absence éventuelle d’opposition ». Elle voudrait être l’une des femmes élues du département en saluant Véronique Massonneau « qui n’a pas démérité ».

3e : LREM contre le FN

Le revers est important pour la députée sortante de la 4e circonscription à qui tout le monde reconnaît à la fois les qualités et le travail. « Elle subit la violence de la politique. Le mouvement d’envergure national était trop difficile à affronter », admet Jean-Michel Clément, député sortant de la 3e circonscription. Il a choisi de porter l’étiquette LREM ce qui lui vaut d’arriver en tête du 1er tour avec près de 40  %. Situation inédite il est face à la candidate du Front National, Delphine Jumeau (14,68  %). Sérénité et gravité sont les maître-mots de Jean-Michel Clément. « Sérénité car j’obtiens un score important, mais gravité car quand j’ai commencé la vie politique, le FN était étranger au milieu rural. » A l’image du territoire national et départemental, la participation se situe autour de 50  % et quand un électeur sur deux ne vote pas, les explications sont diverses. « Certains se sont dit que les jeux étaient faits et qu’il était donc inutile d’aller voter. Il y a de la part de ceux qui s’abstiennent une forme d’adhésion aussi. C’est quand même une manière de dire « Je ne suis pas contre ». Et enfin, il y a également un certain désintérêt et une méconnaissance aussi du rôle du député », interprète Jean-Michel Clément.

1ère : France Insoumise affronte LREM

C’est dans la 1ère circonscription que la pression de LREM est la plus forte. Jacques Savatier récolte 42,29 % et se retrouve face à Céline Cuvillier de France Insoumise (15,07 %). Dans le fief du maire de Poitiers Alain Claeys, le candidat PS Xavier Moinier ne se hisse qu’en cinquième position avec 9,35%. « Les citoyens veulent donner une majorité au Président Macron qu’ils ont élu il y a quelques semaines, souligne Jacques Savatier. L’élection n’est pas terminée. Ma préoccupation est de mobiliser, d’écouter et d’expliquer. » Face à lui, il aura Céline Cuvillier : « Il faut alerter les citoyens pour qu’ils se préoccupent de la politique et qu’ils se déplacent pour nous dimanche prochain, mais aussi ceux qui n’auraient peut-être pas bien compris la portée libérale du Président Macron », explique la seule représentante au second tour du parti France Insoumise dans le département.

2e : LREM s’oppose à LR/UDI

Enfin dans la 2e circonscription, Sacha Houlié pour LREM prenait officiellement la relève de la députée sortante Catherine Coutelle. Avec 41,75  % dimanche dernier, il ne s’avoue pas vainqueur. « L’abstention était importante et il faut que ceux qui ont voté pour moi dimanche reviennent au second tour. Rien n’est gagné, nous avons continué le porte-à-porte et les rencontres avec les habitants », explique Sacha Houlié. Il devance largement Olivier Chartier (14,15  %). Le candidat LR/UDI qui s’engage déjà dans une posture de député « libre et constructive. Toutes les bonnes lois je les voterai, mais je serai aussi vigilant ». En s’interrogeant : « Est-ce qu’une Assemblée Nationale monochrome aura une utilité ? »

M. N.

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