L’entreprise spécialisée dans le transport automobile va déménager de ses locaux d’Oyré devenus trop étroits vers Ingrandes. Avec cet investissement, Laurent Lemond prévoit d’augmenter sa flotte de camions et d’embaucher.
Du haut de ses 50 ans, la société DVTA Transports Dechaume s’apprête à déménager début mai 2018 pour s’agrandir, zone de Saint-Ustre à Ingrandes-sur-Vienne. L’année dernière déjà elle avait été rachetée par Laurent Lemond. Cet ancien directeur logistique a repris en 2013 une première entreprise de transport automobile à Houécourt, dans les Vosges et l’a fortement développée. Regardant les possibilités de croissance externe, il s’est rapproché de DVTA Transports à l’annonce du départ à la retraite de son directeur Philippe Vincent. « Nous sommes une soixantaine de sociétés dans ce secteur. Nous nous connaissons tous plus ou moins et M. Vincent souhaitait transmettre à un acteur existant. »
L’entreprise est spécialisée dans le transport de véhicules, de la voiture jusqu’au 3,5 tonnes, en passant par l’utilitaire et la voiture de collection. Ses clients ont les concessionnaires, les vendeurs de véhicules d’occasion, les importateurs, les commissaires priseurs, les loueurs ou encore les constructeurs de toutes marques.
Elle a été créée en 1967 par deux frères Guy et Adonis Dechaume. Ils démarrent avec un camion de transports de véhicules et peu à peu se développent. La société est reprise en 1994, par le beau-fils d’Adonis Dechaume, Philippe Vincent. Et l’aventure familiale continue, puisque son fils reste directeur du site. A son départ, en novembre 2016, DVTA compte alors 45 porte-véhicules pour 55 salariés. « La société est désormais trop à l’étroit dans ses locaux actuels à Oyré, souligne Laurent Lemond, PDG du groupe 2L Logistics. Situés au milieu de lotissements, la situation devient compliquée et il n’y a pas de possibilités d’expansion. »
Investissements et recrutements
Laurent Lemond a donc cherché un nouveau terrain adapté à son projet. A Ingrandes, pour un investissement de 2 millions d’euros, il dispose de 7 hectares pour construire un bâtiment de 1 000 m2 avec 300 m2 de bureaux et le restant pour l’atelier de maintenance et réparation des camions. Le terrain accueillera essentiellement des parkings, pour les 50 camions de l’entreprise, les voitures des chauffeurs et surtout une zone logistique dédiée au stockage de près de 2 500 véhicules en transit, pour une semaine ou plusieurs mois.
« C’est un site idéal, entre Bordeaux et Paris, à proximité de l’autoroute. Les terrains aux alentours nous laissent aussi la possibilité de nous étendre encore. Nous réfléchissons par exemple à proposer un service de préparation de véhicules à nos clients. » L’entreprise emploie actuellement 75 personnes. « J’espère que nous serons 80 à la fin de l’année et nous devrions atteindre 100 salariés pour fin 2018, dont 75 à 80 chauffeurs. Après, les recrutements sont difficiles. Le marché est bon, mais il y a une pénurie de transporteurs français, supplantés par la concurrence de l’Est. Je me bats tous les jours pour trouver des chauffeurs. Même avec un salaire intéressant, le métier n’a pas une très bonne image et passer le permis poids-lourds est un investissement. » Le nombre de camions va également progresser. « Je vise 80 pour 2019 et 150 dans 5 ans, mais cette ambition, il faut aussi la préparer. »
M. W.