SoUse est le moteur de recherche de l’économie collaborative. En agrégeant des plates-formes partenaires, il permet de rassembler les offres en un même endroit et propose ainsi à l’utilisateur de consommer autrement et simplement.
De nombreuses plates-formes et initiatives se sont créées autour de l’économie collaborative : pour partager une voiture (Koolicar), un trajet (BlaBlaCar), un objet (Mutum), un service (needelp) ou encore un savoir (Kokoroe). Pour que l’internaute ne se perde pas dans toutes ces propositions de transactions entre particuliers, la start-up SoUse a été créé à Niort pour les recenser et rendre cette démarche accessible au plus grand nombre. « L’économie collaborative explose depuis plusieurs années, souligne Elodie Poudevigne, “blabla manager”. Avec la crise, de nombreuses personnes se sont posé des questions sur leur manière de consommer avec l’objectif de dépenser moins et de façon plus durable. De partager plus également, notamment avec ses voisins. Depuis 10 ans, cette nouvelle économie ne cesse de prendre de l’importance. Aujourd’hui, beaucoup de personnes aimeraient consommer autrement, mais ne trouve pas le bon moyen de le faire, souvent par manque d’information. L’idée est de leur présenter tout un éventail d’offres dans un seul endroit. »
Tout est parti de l’imagination d’un collaborateur du groupe Maïf, Emmanuel Sorel en juin 2015. SoUse a été excubée il y a un an, mais reste sous la protection du groupe Maïf jusqu’en 2020. Cette plate-forme d’agrégation est devenue réalité en mars dernier. Son objectif est de rassembler un maximum d’annonces en un seul portail. Transport, hébergement, restauration, baby-sitting, prêt de matériel … les demandes recouvrent un champs immense. Le deuxième objectif est de simplifier la démarche de l’utilisateur. Ainsi, chacun, depuis son ordinateur ou son smartphone, peut dérouler les différents menus pour trouver son bonheur, mais il peut surtout interroger directement un petit cosmonaute intelligent, un chatbot. Pour emprunter un marteau à La Rochelle, commander un repas pour deux personnes à Poitiers ou suivre un cours d’accordéon à Angoulême, il suffit de poser la question. « Depuis six mois, nous travaillons constamment à le rendre intelligent, à lui apprendre de nouveaux mots, à comprendre les questions des utilisateurs. »
Gagner en visibilité
SoUse est également en quête constante de nouveaux partenariats pour pouvoir répondre à un maximum de requêtes. 58 partenaires ont déjà été intégrés et une vingtaine sont en attente. « Nous récupérons les données de ces sites pour les faire remonter à travers SoUse et proposer un outil complet. Il nous faut atteindre une masse critique d’offres pour obtenir un véritable moteur de recherche. C’est tout le challenge que nous menons. »
Autre challenge, les équipes s’emploient à faire progresser l’audience de la plate-forme. « Nous avons mené une campagne de notoriété dans les gares parisiennes avant l’été. Nous participons à de nombreux salons sur l’économie collaborative. Le dernier en date était le salon Share qui s’est déroulé à Paris fin septembre, précise Elodie Poudevigne. Nous passons aussi par l’achat de mots-clés ou le sponsoring de blogs. Petit à petit, nous allons gagner en capacité de réponses et en trafic. En même temps cela nous permet d’optimiser le site, de rester attentif aux besoins des utilisateurs. »
Si l’expérience utilisateur reste gratuite, le site peut mettre à disposition sa solution pour un événement, une structure locale. « Nous espérons développer cette formule en marque blanche pour la fin de l’année. »
M. W.