Cette plate-forme assure la mise en relations entre clients et artisans du bâtiment, mais pas seulement. Elle accompagne le client, s’assure du suivi du chantier. L’artisan, lui dispose d’outils en ligne pour gérer son activité. Aujourd’hui dans les Deux-Sèvres, en octobre, cinq nouveaux départements seront couverts.
Basé à Niort, Grégory Caniaux a créé une plate-forme de mise en relations entre clients et artisans du bâtiment, mais pas seulement. « Voici 15 ans que je travaille dans le bâtiment, que je côtoie des artisans, des architectes, des maîtres d’oeuvre, des particuliers … et que rien n’évolue. Les clients ont toujours peur de se faire avoir », explique Grégory Caniaux, le fondateur de WorkAdvisor.
Avec sa plate-forme, le consommateur est accompagné de A à Z, du choix de l’entreprise à la livraison du chantier. Il est guidé dans ses démarches. « Il faut arriver à rééquilibrer les rapports de forces. » Sur la plate-forme, le client peut voir les assurances des artisans, l’avancée de son chantier, la facturation … « Et à tout moment, il peut faire appel à son expert local. » L’expert local a été recruté par WorkAdvisor. Il crée le réseau d’artisans, s’assure du suivi du chantier, il fait la liaison entre les différentes parties. « Dans la majorité des cas, c’est souvent la communication qui manque entre les deux parties. Nous sommes là pour anticiper et solutionner les éventuels problèmes. Nous mettons de l’huile dans les rouages. Nous ne sommes pas juste un site d’intermédiation ou un simple vendeur de contacts. »
De l’autre côté, chaque artisan est sélectionné et audité. « Nous vérifions son assurance, nous lui créons un site internet, les avis laissés par les anciens clients sont vérifiés … L’idée est d’identifier les points de friction et d’apporter une solution. » L’artisan bénéficie de services dématérialisés. « L’artisan étant rarement un bon commercial, nous lui proposons une aide à la signature du devis. Via la plate-forme, il bénéficiera d’outils pour lui faciliter son travail, par exemple sur la facturation. En quelques clics, il peut gérer ses chantiers. Et demain, il pourra y accéder via une application directement sur son téléphone. Tout cela pour lui permettre de se dégager du temps. » A la différence d’autres sites, WorkAdvisor est rémunéré quand le chantier est signé et non quand le contact est établi.
A la conquête de la France
Aujourd’hui, la plate-forme recense plus de 60 corps de métier et plus de 350 artisans, du petit dépannage jusqu’à la construction d’une habitation. En ligne depuis janvier, elle couvre essentiellement les Deux-Sèvres, où un partenariat a été signé avec la Capeb. Et dès le mois d’octobre, WorkAdvisor va se déployer sur cinq nouveaux départements : les Bouches-du-Rhône, le Calvados, la Charente-Maritime, le Loiret et la Sarthe. Pour chaque département un expert local a été recruté sous forme de franchisé. Un réseau qu’il souhaite étendre. « L’objectif est de couvrir la France entière en deux ans. Puis dans un deuxième temps de se développer à l’international, car les problématiques du bâtiment sont les mêmes partout. » Grégory Caniaux est donc également parti à la recherche de fonds. Dans les projets, WorkAdvisor va également créer un réseau d’ambassadeurs. D’anciens clients pourront parrainer de nouveaux venus, chacun gagnant des euros à dépenser.
Pour structurer son projet, son fondateur a intégré le programme d’accélération Start Innov. « C’était important pour moi de structurer le projet. J’ai de l’expérience dans la gestion de projet, mais pas forcément dans la création et le développement d’une start-up. C’est un autre mode de fonctionnement et il faut s’adapter à son métier. En intégrant des méthodes de lean management, j’ai pu progresser. » Il s’agit avant tout de fonctionner par étapes, dans l’ordre, de créer un rétro-planning. « Ce n’est pas en étant partout que l’on est performant. J’ai appris des méthodologies adaptées au web. »
M. W.