Les RNN font carton plein

Avec leur nouveau format, les Rencontres nationales du numérique ont connu un beau succès. Du 4 au 8 décembre, ce sont 1 400 personnes qui ont arpenté Cobalt et ses alentours pour en apprendre plus sur les objets connectés, décrypter la transformation numérique ou encore découvrir l’écosystème local. Dans les temps forts, il faudra retenir la venue de Fleur Pellerin — ancienne ministre déléguée aux PME, à l’innovation et à l’économie numérique, puis ministre de la culture et de la communication — pour la soirée French Tech. Fondatrice du fonds d’investissement, Korelya Capital, destiné à accompagner les investissements coréens en France dans le domaine des nouvelles technologies et à financer les start-ups françaises en leur donnant accès aux marchés asiatiques, elle a pu donner son regard sur le sujet du financement des start-ups. « Nous avons une véritable dynamique start-ups sur le territoire, notamment sur la thématique de l’éducation, souligne Lisa Harel, directrice du SPN, co-organisateur des RNN. Il y a aussi d’autres pépites, d’autres secteurs et l’accès au financement est un vrai sujet pour elles. Avec les PME qui souhaitent se développer, elles ont besoin de rayonner et c’est d’autant plus vrai en province. » Fleur Pellerin a ainsi confirmé que même si la situation s’améliorait, il y avait encore des dispositifs, des entreprises à faire connaître. « Nous n’étions pas dans les radars des investisseurs il y a quelques années, aujourd’hui la France est bien placée. La dynamique est bonne, mais c’est vrai que l’Ile-de-France concentre 70  % des investissements. Avec France Digitale, nous allons à la rencontre des écosystèmes locaux, pour faire se rencontrer investisseurs et entrepreneurs, sur leur territoire. C’est une démarche que nous essayons de déployer dans toute la France. Je ferais passer le message pour faire savoir que vous êtes intéressés. » Lisa Harel appuyait : « Nous avons un terreau fertile à exploiter, notamment pour accompagner les projets EdTech. »

Fleur Pellerin est aussi membre du conseil d’administration de KissKissBankBank. « Une levée de fonds n’est pas seulement un moyen d’avoir plus de trésorerie, mais aussi de s’ouvrir à un réseau, de développer son activité. Pour mener une levée de fonds, il faut bien choisir son moment et bien calibrer ses besoins. Il faut faire attention aux termes de l’entrée au capital des investisseurs et à la gouvernance de la société.  Il est important de se s’entourer de bons conseils, d’être accompagné par des personnes qui sont déjà passées par là. Il faut aussi avoir conscience que la qualité d’un service, d’un produit est importante, mais ce qui fera la différence c’est aussi la cohésion de l’équipe sur la durée, l’entente entre les fondateurs, les hommes et les femmes qui sont derrière l’idée. Les porteurs de projets français ont fait beaucoup de progrès sur la façon de se présenter, cela va dans le bon sens. »

M. W.