Les grands chantiers du grand port de La Rochelle

Le grand port maritime de La Rochelle va investir 80 millions d’euros pour améliorer son accessibilité depuis la mer et la terre. Une concertation publique sera organisée. « Nous n’affichons pas d’objectif précis mais trois indicateurs traduisent notre but, explique le président du directoire du grand port maritime, Michel Puyrazat. D’abord, porter le trafic à 12 millions de tonnes à l’horizon 2020-2030 (9,2  M de tonnes en 2016, NDLR). Augmenter le nombre d’emplois, qui est une priorité. On était à 16 400 dont 1 600 sur le port, notre objectif est de 18 000 d’ici 2020-2030. Enfin accroître le report modal et atteindre 20 % de trafic ferroviaire. »

Trois chantiers et déroctage

A Chef-de-Baie, un quatrième terminal sera construit par le port et exploité par Bolloré Ports, qui fournira l’équipement (grues, matériel roulant) pour les filières céréales, pâte à papier et conteneurs. Il est également prévu de creuser.

« Le déroctage permettra de s’adapter à la taille croissante des bateaux, même si les Panamax (des bateaux de 250  m ou plus, avec 70 000 t de marchandises ou plus, NDLR) peuvent déjà accoster. Mais ils ne le peuvent que quatre jours par mois, lors des grandes marées. Nous voulons creuser un peu pour, au contraire, les accueillir tout le temps sauf quatre jours, lors des mort-d’eau », dévoile le président Puyrazat. Il est également prévu une nouvelle voie de train.

Débat public

Un autre terminal sera construit. Baptisé « anse Saint-Marc 3 », il fera la connexion entre l’anse Saint-Marc 2, reliée au môle d’escale, et la future zone de stockage de La repentie, troisième chantier à mener d’ici 2025. Ce nouveau dispositif d’accostage sera principalement dédié à l’accueil d’éléments pour l’éolien en mer. Là aussi creuser la banche est programmé, comme la liaison ferrée. Michel Puyrazat a fait cette annonce quelques jours avant le lancement de la concertation (du 1er février au 18 mars 2018) sur ces grands travaux, autorisée par la Commission nationale du débat public (CNDP). Elle va impliquer « les entreprises, les collectivités territoriales, les associations environnementales et de voisinage ainsi que des universitaires, a indiqué Bernard Plisson, en charge du développement durable du port. Cela relève de la responsabilité sociétale du grand port. On n’est pas tout seul, il y a différents enjeux à prendre en compte. »

O. G.

Plus : Trois expositions permanentes et des réunions publiques seront organisées. Tout le détail sur www.larochelle.port.fr.