Deux nouveautés majeures pour la saison 2018, 2 millions de visiteurs et 107 M€ de chiffre d’affaires en 2017, le parc confirma sa place de 2e parc d’attractions en France. De belles perspectives qui permettent à Dominique Hummel une transition et un départ en toute sérénité.
Info-éco / C’est votre dernier lancement de saison. Quel regard portez-vous sur ces 15 ans au parc ?
Dominique Hummel / 15 ans oui, je suis arrivé en 2002 en tant que président du directoire, c’est la moitié de la vie de ce lieu. Je suis très serein par rapport à ce départ. Il y a de l’émotion bien sûr, mais pas de stress. Je ne suis pas inquiet pour mon avenir, comme pour celui du Futuroscope. Le parc est sur une dynamique de croissance, de projets. C’était pour moi le bon moment pour partir. Les prochains investissements sont dans les tuyaux jusqu’en 2020. Après, il faudra mettre en place un nouveau plan pour la décennie 2020-2030. Cette séquence doit être portée par une personne nouvelle.
Info-éco / Pouvez-vous nous dire un mot sur Rodolphe Bouin, votre successeur ?
D. H. / C’est une transmission réussie. Nous avons fait le choix de valoriser la réussite, la promotion interne. C’est un super travail, qui a suscité les convoitises, mais nous voulions quelqu’un qui connaît la maison. Quelque part, il va redonner au parc ce qu’il lui a apporté.
Info-éco / Que pensez-vous de l’Arena ?
D. H. / Je vous parlais d’une nouvelle séquence, l’Arena pose la question du Futuroscope hors de ses murs. Qu’est-ce qui va être fait dans cette nouvelle enceinte, à côté ? Comment le foncier va-t-il être occupé ? Comment les parkings vont-ils être redistribués ? A travers ces questions, une des réponses peut être un deuxième parc à côté du Futuroscope, c’est la formule qui a été retenue par plusieurs journalistes. Il n’aura en tout cas jamais l’envergure de l’actuel. Mais, si nous voulons proposer autre chose sans renier notre âme et rester sur des animations ludo-éducatives, il nous faudra sortir. Concernant des installations plus ludiques, ce serait une erreur de les faire sur le parc. En étant à l’extérieur, le Futuroscope pourrait toucher son public, plutôt familial, mais aussi un autre segment, les jeunes adultes en recherche de sensations. Toute cette réflexion est le fruit du contexte, le Futuroscope et ses partenaires travaillent à ces questions.
Info-éco / Quelle sera la suite pour vous ?
D. H. / Je retrouve une liberté à trouver mes propres sujets. Mon histoire avec le Futuroscope ne s’arrête pas complètement là, puisque je reste à la Compagnie des Alpes. Je devrais prendre le poste d’administrateur du parc qui est pour moi une fonction de bienveillance. Et je serais directeur de l’innovation pour le groupe. Un rôle qui me portera aussi à travailler avec le Futuroscope. A côté, d’autres organismes ou entreprises me contactent pour des missions en Occitanie, en Pologne, en Alsace, à Clermont-Ferrand … Je retrouve cette capacité créative. C’est pour moi l’occasion de transmettre mes contacts, mes convictions, de prendre part à des projets. Ensuite, je reste implanté à Poitiers. Avec l’université, nous souhaitons monter un pôle de recherche sur le Futuroscope. Je veux aussi travailler sur l’edutainement, avec le Rectorat, avec l’agglomération, le SPN … Suivant les opportunités, je souhaite que ce que j’ai acquis soit porteur de projets. Pour finir sur une citation : Les chemins nous inventent alors laissons faire nos pas.
Propos recueillis par M. W.