Michel Durrieu, monsieur tourisme

Directeur général du comité régional du tourisme de Nouvelle-Aquitaine, ce natif de Pau a fait de sa passion son métier. Dynamique et ambitieux, il vise les 30 millions de touristes pour la Région.

Depuis le 21 août dernier et sa nomination en tant que directeur général du comité régional du tourisme, Michel Durrieu est de retour dans sa région d’origine pour partager son savoir-faire et sa passion principale : le tourisme.

A 49 ans — « Je fête mes 50 ans en juin », tient-il à préciser —, le voilà à la tête de 47 salariés et d’un budget de 6,5 millions d’euros, mais ça ne lui fait pas peur. Il a occupé des postes de direction dans de grandes entreprises privées, organisatrices de voyages, durant 23 ans (Nouvelles Frontières ; TUI, le leader mondial du tourisme ; ou encore Carlson Wagonlit). « Le secteur privé m’a surtout apporté une expertise. »

Une expertise qu’il va proposer au service public. Le « basculement » se passe en 2014 : lorsqu’il rejoint le ministère des Affaires étrangères pour créer la direction du tourisme en France (rattachée au ministère des Affaires étrangères). « J’ai connu trois ministres et cinq secrétaires d’État », précise Michel Durrieu. Durant trois ans, il va activement participer à la stratégie du tourisme. Tout le monde le sait, la France est l’un des pays du monde qui accueille le plus de visiteurs. D’ailleurs, la barre des 100 millions de touristes dans l’Hexagone pourrait être dépassée en 2020.

Destination Nouvelle-Aquitaine

Après le ministère, son parcours l’emmène vers la Nouvelle-Aquitaine. « Cela a du sens pour moi de revenir dans la région. Je suis de retour à Pau, j’y ai vécu 19 ans. » D’autres possibilités s’ouvraient à lui, mais il avait envie de relever un nouveau défi : « C’est la plus grande région de France. La Nouvelle-Aquitaine fait la taille de l’Autriche pour la population du Danemark tout de même. Elle est emblématique au niveau national, voire international. Ce territoire s’appuie sur des marques fortes, un patrimoine matériel, culturel.  »

Sa passion du tourisme débute lorsqu’il est étudiant à l’école supérieure de commerce à Toulouse. « A l’époque, le service militaire était encore de mise. Je l’ai fait en tant que volontaire du service national en entreprises. Je suis rentré au siège espagnol de Nouvelles Frontières et j’y suis resté plus de dix ans. J’ai y découvert ma passion pour ce secteur … »

Pour se définir, difficile pour lui de trouver des mots : « Je pense être quelqu’un de dynamique, de terre à terre. Je réfléchis et je fais des choses réalisables. Je suis un optimiste par nature, le pessimisme n’apportant que très rarement des solutions aux problèmes. »

Une ambition : la première place

Accro aux voyages, il profite de ses weekends pour partir en famille avec son épouse et ses deux enfants de 19 et 20 ans. Pour les vacances de Pâques, direction l’Argentine. Juste le temps de se ressourcer et de piocher de nouvelles idées pour que la Région dépasse les 30 millions de touristes d’ici deux ans (c’est 27 millions aujourd’hui) et surtout devienne la première destination des touristes français.

Julien Privat