Créée en 2013, la société VMH Energies s’est engagée en 2017 dans la démarche PACTE, puis dans une réflexion autour de l’économie circulaire. Explication avec le responsable de production, Christophe Seigneuret.
Info-éco / Quel a été l’élément déclencheur chez VMH pour intégrer la démarche PACTE ?
Christophe Seigneuret / Des actions avaient été mises en place dès la création de la société en 2013. Les équipes étaient déjà sensibilisées. Les cartons et les Déchets Industriels Banals étaient déjà triés. En 2016, VMH s’engage dans la certification ISO 14001. Nous avons réalisé une étude d’impact sur l’environnement. La certification ISO 14001 était une démarche volontaire, mais au même moment elle s’est avérée obligatoire pour répondre aux appels d’offres.
Info-éco / Les entreprises doivent produire pour dégager des marges. La réduction de votre impact sur l’environnement est elle une priorité dans votre quotidien ?
C. S. / C’est vrai que c’est parfois compliqué. Aujourd’hui VMH a investi et augmenté ses capacités de production suite à une forte demande pour le premier semestre 2018. Forcément c’est compliqué d’être sur tous les fronts mais la réduction des déchets et le travail sur l’économie circulaire a aussi une incidence sur notre chiffre d’affaires. Il faut donc y veiller.
Info-éco / Quelles ont été vos premières actions dans le cadre du PACTE ?
C. S. / Sur le carton, aujourd’hui nos fournisseurs reprennent leurs emballages (cartons, plastiques et palettes) pour les réutiliser. Avec nos fournisseurs européens c’est désormais quelque chose qui fonctionne bien. C’est un poste significatif. Sur le bois aussi. Auparavant on le stockait et une entreprise de recyclage venait le broyer. On payait la rotation de la benne Maintenant, un prestataire rachète les palettes standards et récupère, gratuitement, les autres pour les broyer. On ne gère donc plus les déchets de bois.
Info-éco / Et l’économie circulaire ?
C. S. / C’est la suite logique. D’abord nous cherchons à réduire et ensuite à réutiliser. Nous avons des composants plastiques et travaillons actuellement avec une entreprise locale qui pourrait les broyer pour réinjecter des pièces neuves que nous pourrions réutiliser. Nous avons fait une étude des coûts et il y a des notions de brevet à vérifier. En terme d’investissement c’est assez important pour réaliser le moules nécessaires à l’injection de nos pièces. Nous allons chercher les aides possibles pour financer ce projet.
Info-éco / C’est financièrement intéressant ?
C. S. / Oui ça vaut le coup car au final ça ne nous reviendrait pas plus cher que l’achat de ces produits en Europe. En plus, nous ferions des économies sur le transport et nous pourrions gagner en réactivité puisque le partenaire est à Châtellerault alors qu’aujourd’hui il nous faut quatre semaines pour avoir ces composants.
Info-éco / Quel est le bilan financier ?
C. S. / Nous sommes engagés dans la démarche PACTE depuis 12 mois et le bilan précis sera prêt d’ici fin juin. Un gain positif, d’ores et déjà mesuré, se situe dans les rencontres engendrées par la démarche PACTE. Elle nous a permis de connaître des partenaires locaux que nous ne connaissions par. C’est là où la CCI joue pleinement son rôle.
Propos recueillis par M. N.
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