Il a gravi les échelons dans le monde de l’impression et de la bureautique. Aujourd’hui, Gaël Praud il est le président de la Soram et a su l’emmener jusqu’au Sénégal.
En près de 10 ans, il a multiplié les effectifs de Soram par neuf et le chiffre d’affaires par six. Sans donner sa recette du succès, Gaël Praud, le président glisse au gré de la discussion les mots « humilité » et « remise en question ». « Je suis avant tout passionné par l’entrepreneuriat et les projets que je mène sans a priori, ni suffisance. Et surtout je m’ennuie vite ! » Le tableau est dressé. Dès l’entrée au siège niortais aussi d’ailleurs. Plantes vertes, zèbres et flamands rose floqués sur les murs, l’ambiance est tropicale et chaleureuse. Un baby foot géant trône au milieu et, sur l’écran de l’accueil, défilent des images des temps de convivialité entre salariés. « Nous sommes sur un secteur de service. Un milieu plutôt stressant dans lequel nous devons toujours être au top pour satisfaire la clientèle. Le bien-être au travail est essentiel », assure le dirigeant. La visite de l’entreprise se fait au pas de course. Gaël Praud est un homme pressé, mais il a aussi à cœur de montrer toutes les activités de Soram.
Sans le bac, il a débuté sa carrière dans la bureautique en tant que technicien de maintenance. Puis il a continué dans le monde de l’impression lors de son service militaire et au sein de l’entreprise Riso en tant que responsable, puis directeur technique et directeur commercial. Ce Nantais d’origine est passé par Lyon puis décide de poser ses valises dans l’ouest. « J’ai fais tapis et j’ai racheté Soram en 2009. Toute la famille s’est alors s’installée à Niort », se souvient Gaël Praud.
« Le dirigeant doit être la start-up de son entreprise »
Dès son arrivée à Niort, Gaël Praud met en œuvre son goût de l’association et du partage de compétences en rejoignant le Centre des jeunes dirigeant (CJD). Il structure même la section de Niort qu’il préside pendant deux ans. « C’est la durée d’un mandat, non renouvelable et je trouve ça très bien. Le monde de l’entreprise bouge et il faut éviter que les gens s’installent dans un fauteuil », sourit l’entrepreneur. Il est engagé par ailleurs dans les clubs d’entreprises du territoire et au sein de l’Association progrès du management qui propose 11 jours de formations aux dirigeants d’entreprise sur des thèmes divers tels que la culture, la communication et bien sûr le management. « Je me considère toujours en formation et je suis convaincu qu’un bon dirigeant doit être en pleine conscience du monde qui l’entoure. »
Anticiper les avancées technologiques de son secteur fait aussi partie des prérogatives de Gaël Praud. « Le dirigeant doit être la start-up de son entreprise. Il doit détecter les nouveautés et les innovations. » A partir de ses convictions environnementales, enfin, depuis deux ans, la société s’est engagée sur le marché de l’occasion. « Nous reprenons les anciens équipements de nos clients. » Puis, l’entreprise les stockait. Sur les conseils d’un ami, il passe 15 jours au Sénégal, investit 300 000 € suivi pour la moitié par bpifrance et ouvre une agence à Dakar. Depuis, des containers de matériels d’occasion partent chaque mois pour être vendus sur place. Une agence qui s’ajoute aux huit autres agences sur l’hexagone, de Bordeaux à Cholet en passant par Bressuire et Poitiers.
M. N.