Emmanuel Lortholary, le service avant tout

A la tête du Château du Clos de la Ribaudière depuis sept ans, issu de la restauration, le dirigeant a su redonner ses lettres de noblesse à cet établissement du XVIIIe siècle.

Depuis 2011, Emmanuel Lortholary est à la tête du Château du Clos de la Ribaudière. « Je suis né à 500  mètres de ce lieu », s’amuse le gérant. Ses parents tenaient une boucherie-charcuterie à Chasseneuil-du-Poitou, en face de La  Poste. Lui suit des études de commerces et gestion à Poitiers. Le couple crée une entreprise de restauration collective (Poitou Resco) sur Poitiers. Lui part travailler à Paris après son service militaire. Il y restera trois ans.

De la restauration à l’hôtellerie

Son père le rappelle car il souhaite prendre sa retraite. Emmanuel Lortholary rentre au pays en 1991. Il développe l’activité traiteur (Lord Traiteur) et vend l’entreprise en 2009. « A 45 ans, j’étais sans travail, je devais imaginer la suite. Je prospectais pour reprendre une activité de service. J’ai trouvé cet établissement hôtelier. » Il reprend le château en 2011. « Ce rachat, c’était un défi intéressant. Je souhaitais remettre sur pied cet établissement fatigué, alors qu’il avait sa place dans le paysage économique local. Sept ans après, je suis satisfait du chemin parcouru. »

A la reprise, l’établissement employait 17 personnes. Aujourd’hui, le Château du Clos de la Ribaudière affiche fièrement ses quatre étoiles, 41 chambres, compte 31 salariés, ainsi que trois personnes pour le spa. Le restaurant, la Table du Clos, a été repensé et mise sur la tradition alliée à la créativité avec des produits frais de saison, issus des producteurs locaux. L’établissement accueille également aussi bien les mariages, que les séminaires ou présentations d’entreprises.

Impliqué dans le tissu économique local, Emmanuel Lortholary rejoint le Club des hébergements de la Vienne en 2015 (le Club des hôteliers de Grand Poitiers à l’époque) et en devient président en 2017. « Je suis un homme d’action et pas de critique. J’estime qu’il faut participer pour améliorer les choses, que se plaindre ne sert à rien. Le club est mon engagement en ce moment. Il y a des choses à faire. Nous essayons d’être pro-actifs, dynamiques et de faire des propositions pour tous les établissements, quelque soit leur taille ou leur lieu d’implantation. »

Nouveau projet

En 2018, il donne un second souffle à son établissement et investit 1,5 million d’euros pour la construction d’un nouvel espace bien-être : le Spa du Clos. « C’est un nouveau défi et un nouveau métier. » Et pour mener la barre de ce nouvel établissement, il s’est entouré d’une équipe compétente, dont une spa manager chevronnée. « Nous avons tout pour réussir. » L’ouverture du complexe est prévue pour le 28 juin. « C’est un bel écrin. » Le site abrite piscine, jacuzzi, sauna, hammam ou encore un iyashi dôme.

M. W.