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Jean-Luc Algay : « action-réaction »

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Jean-Luc Algay : « action-réaction »

En charge du développement économique sur l’agglomération de La Rochelle, Jean-Luc Algay sera de nouveau candidat à la mairie de L’Houmeau en 2020, ce qui l’éloignera encore un peu plus de son ancienne entreprise, Tinel, spécialisée dans la soudure à l’arc à Aytré, au grand dam de ses anciens collaborateurs.

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En charge du développement économique sur l’agglomération de La Rochelle, Jean-Luc Algay sera de nouveau candidat à la mairie de L’Houmeau en 2020, ce qui l’éloignera encore un peu plus de son ancienne entreprise, Tinel, spécialisée dans la soudure à l’arc à Aytré, au grand dam de ses anciens collaborateurs.

Le vice-président de la communauté d’agglomérations de La Rochelle (Cda) en charge du développement économique depuis 2014 a bien essayé de mener les deux activités de front, mais au bout de deux ans, le corps a dit stop. « Il m’arrivait de dormir par terre dans les aéroports », résume t-il. Alors à 51 ans, « par respect pour mes électeurs, j’ai négocié mon départ », glisse simplement l’éminence économique du président de l’agglomération Jean-François Fountaine.

Fils d’agriculteur

Pourtant, Jean-Luc Algay s’est construit dans le monde de l’entreprise, à force de volonté. Fils d’agriculteurs tarnais peu fortunés : « Mes parents nourrissaient leurs quatre enfants, mais pour les études supérieures, c’était compliqué », souffle t-il. Pendant qu’il passait son bac F2 électronique et son DEUG de sciences à Toulouse, il était serveur la semaine et livreur le week-end. Cela ne suffisant pas, il passe le concours de sous-officier de l’Armée de l’air et s’engage. Après des classes au sein des fusiliers commando, il est envoyé à Rochefort pour se perfectionner en électronique. Mais il démissionne au bout d’un an et demi. « J’avais rencontré une Rochelaise », s’excuse t-il en souriant. Bianca, son épouse depuis et la mère de sa fille.

Tous les échelons

Du coup, il repart à zéro, dans l’intérim. Ses missions l’envoient chez Tinel.

En même temps, il réussit le concours de l’école nationale d’administration pénitentiaire, à Fleury-Mérogis, près de la prison centrale. « Le choc de ma vie, confesse t-il. La misère sociale, les suicides ratés. J’avais 22 ans. Heureusement Claude Tinel m’a donné ma chance comme comptable. J’ai suivi une formation (en cours du soir, ndlr) et je suis devenu responsable comptable au bout d’un an et demi. » A partir de là, il gravit tous les échelons : directeur financier à 30 ans, directeur général de la structure à 40 et gérant et président à 45 ans.

A l’écoute des entreprises

A 49 ans, nouveau virage, en politique. « J’y applique la gestion d’entreprise, pose t-il. Avec mon équipe à la Cda, on a revu tout le fonctionnement avec pour base l’utilité des dépenses. On a réalisé 23  % d’économie de fonctionnement qu’on a pu investir. » En parallèle, cet accro au travail définit une stratégie économique, un schéma commercial et développe les parcs d’activités. « Mon mot d’ordre, c’est action-réaction. Être toujours à l’écoute des entreprises, agir en conséquence et vendre notre territoire », plaide t-il. Cela fonctionne. Des emplois sont créés et dernièrement la filiale de Décathlon, Tribord, a opté pour La Rochelle pour installer son centre de recherche et développement.

O. G.

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