Pour la séance plénière des 22 et 23 octobre, le conseil régional de Nouvelle-Aquitaine discutait notamment des orientations budgétaires. Pour la première fois, le budget, qui sera voté en fin d’année, sera établi en se basant sur les nouveaux dispositifs votés et mis en place suite à l’harmonisation des politiques des trois anciennes régions. « Notre priorité reste l’emploi et le développement des entreprises », souligne Alain Rousset, président de Nouvelle-Aquitaine. Le tout dans un périmètre contraint : la variation des dépenses de fonctionnement ne doit pas dépasser +1,2 %. « Avant notre contractualisation avec l’Etat, notre objectif était déjà de maîtriser la hausse de nos dépenses de fonctionnement au maximum à 1 % pour continuer à investir 800 millions d’euros par an », souligne Andréa Brouille, vice-présidente en charge des finances. Deux budgets seront sanctuarisés : les lycées et la culture. Globalement, les autres lignes de crédits devront baisser de 4 % pour arriver à l’objectif affiché. « A l’intérieur, des secteurs vont perdre, d’autres vont progresser. Nous travaillons pour intégrer les hausses déjà connues, les nouveaux dispositifs, mais aussi regarder les taux de réalisation de certaines politiques et les ajuster. Des projets prennent fin, pour autant si on ne remet pas le même montant l’année suivante, cela ne signifie pas que l’on s’en désengage. » Du côté des recettes, elles sont en progression, et notamment celles issues de la CVAE et de la TVA. « Cela montre que nous avons une région dynamique », se félicite Alain Rousset. De l’autre, la part des dotations de l’Etat est en baisse.
« A force de remettre en cause nos finances et nos compétences, nous ne pouvons pas nous projeter. Cela participe à l’instabilité générale et place les collectivités dans un climat d’incertitude », regrette le président. Il est notamment vent debout contre le retrait de l’apprentissage à la Région. « Cela entraînera la fermeture de CFA. Le garagiste et le boucher ne pourront plus recruter. C’est tout un réseau de TP qui se trouvera asséché car avec la loi de l’affre et la demande, ce sont les grands centres qui vont bénéficier de l’offre. Cet ultra-libéralisme est une erreur de fond. »
Le soutien aux entreprises reste la priorité. La Région a voté le soutien à des projets structurants élaborés en partenariat avec plusieurs acteurs indépendants, ainsi le campus Innov à la Rochelle ou le campus Aéronautique et Transports à Poitiers. Pour l’année 2019, la Nouvelle-Aquitaine compte continuer le programme Usine du futur, une deuxième session de formation à 360° pour les dirigeants de PME et d’ETI pour leur permettre d’accélérer leur croissance ou encore le programme Croissance Premium pour « booster » 500 PME.
M. W.