Après trois ans pour monter le projet, l’usine flambant neuve de biscuits bio Jean et Lisette, à Saint-Jean-d’Angély, a été inaugurée le 3 octobre.
Le site n’emploie pas encore autant de salariés que le faisait Brossard (750 employés), mais avec cette nouvelle usine de production de biscuits sablés, Saint-Jean-d’Angély renoue néanmoins avec son passé récent. Depuis le mois de juillet, l’usine Jean et Lisette produit des gâteaux secs et bio. Elle participe ainsi à la structuration de la filière des céréales biologiques autour d’un projet fédérateur pour la production locale. « Sur les paquets il est mentionné farine de France mais on essaie au maximum de la commander en Poitou-Charentes, en Vendée ou au pire en Nouvelle-Aquitaine, dévoile son directeur, Maxence d’Audiffret. Pour les œufs c’est pareil, même si on en utilise beaucoup moins. Notre objectif est de nous fournir au plus près. »
Prévisionnel
Les biscuits sont commercialisés sous la marque Jardin bio de Léa Nature, dont le fondateur Charles Kloboukoff fait partie du groupe d’actionnaires. Le groupe Bisson en vend aussi dans des magasins spécialisés bio et sera bientôt rejoint par Biocoop parmi les clients revendeurs. La chaîne Biocoop est d’ailleurs elle aussi entrée au capital de Jean et Lisette, en mai dernier. Le chiffre d’affaires prévisionnel de cette biscuiterie en 2020 est de 7 millions d’euros, et 27 créations d’emploi en contrat à durée indéterminée sont prévues d’ici à 2020.
Mais d’ici là, les actionnaires — Léa Nature (24,95 %), Défibio-Biocoop (24,95 %), la Coopérative agricole bio Corab de Saint-Jean-d’Angély (20 %), la minoterie Bellot basée dans les Deux-Sèvres (15,05 %) et Maxence d’Audiffret (15,05 %) — s’attendent à un exercice budgétaire déficitaire. D’ici 2022, la production sera portée à 8 millions de paquets de biscuits par an. Mais au plus fort de son rendement, 10 millions de paquets de gâteaux biscuits sortiront des chaînes de production.
7 millions d’euros
Pour créer cette usine, trois ans de travail et un investissement de 7 millions d’euros ont été nécessaires, dont 1,3 million d’euros apporté par les fonds européens Feder et Feader. Grâce à cette manne, l’entreprise Jean et Lisette devrait rapidement devenir une tête de gondole du parc d’activités dédié au bio Val bio ouest, qui regroupe la Corab, le groupement des agriculteurs bio de Charente-Maritime, l’opérateur régional Interbio, qui réunit 3 000 producteurs de Nouvelle-Aquitaine, l’organisme de certification Ecocert et bientôt sans doute, le glacier haut de gamme l’Angely’s.
O. G.