Le 15 octobre dernier, Guillaume Olivier a été élu président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie de Charente-Maritime.
A 44 ans, ce pur Rochelais va diriger pour trois ans cette fédération de 120 entreprises et 5 300 salariés « en bonne santé, avec des relais étendus », rendant ainsi hommage à son prédécesseur pendant 10 ans, Philippe Godin. Cette nomination va bien au-delà de l’objectif que Guillaume Olivier s’était fixé : « Créer un groupe industriel d’une centaine d’employés réalisant une quinzaine de millions de chiffre d’affaires dans la région, à laquelle je suis très attaché. » Ce groupe s’appelle Go Industry, et il fait apparaître l’UIMM comme une suite logique de son parcours.
Go Industry
L’ancien ailier du club de rugby de Marans a dû exécuter quelques crochets pour parvenir à ses fins, mais il y est malgré tout parvenu vite.
Après un bac +4 de design industriel, il commence sa carrière chez Citroën à Paris (son père était ouvrier Peugeot à La Rochelle), puis bifurque dans l’aéronautique à Toulouse puis dans la conception de fours à plâtre à Parthenay (79) avant de rentrer en 2001. Il prend alors la direction d’un bureau d’étude avant d’acquérir sa première société, Spiral, sous-traitante automobile et aéronautique, qu’il quitte en 2008 pour redevenir salarié du groupe Yves Perrotin jusqu’en 2010. Il rachète alors AlphaSign, qu’il revend en 2014 pour acquérir le groupe Roland (tôlerie-chaudronnerie) à Moncontour (86) en mai 2015, devenu depuis Go Production. L’année suivante, il acquiert Bach’Alu (Périgny, 17), qui devient Chargeur+ (construction de mini-pelles de chantier et d’engins agricoles), puis Socari (Lusignan, 86), spécialiste des remorques. L’ensemble forme Go Industry, dont le siège est à Aytré, emploie 130 salariés et va réaliser 20 millions d’euros de CA en 2018.
Formation, recrutement
Le quadragénaire aux chevaux courts et aux yeux clairs a atteint son objectif. Il veut maintenant entraîner toute sa branche professionnelle dans son sillage. « Les sujets à traiter sont connus et le plus important concerne le recrutement pour les métiers en tension, indique le nouveau président. L’UIMM doit être un catalyseur et un acteur de la formation. Nous voulons créer un vivier de personnes pour être en phase avec les besoins des entreprises, tout en s’appuyant sur notre pôle formation de Rochefort et du Cipecma et en se rapprochant de l’Education Nationale et de Pôle Emploi. Nous avons les outils, il faut maintenant mettre tout ça en musique au sein d’une structure. » Laquelle ? La question sera tranchée après le conseil d’administration du 12 novembre, qui entérinera un programme qui entend aussi redorer l’image de l’industrie.
O. G.
Site : goindustry-group.com et sur info-eco.fr.