Le projet du Dr. Blandine Rammaert est soutenu par le fonds de dotation Aliénor, qui participe au financement de la recherche médicale au CHU de Poitiers.
Depuis 2015, le Dr. Blandine Rammaert travaille à optimiser les usages des médicaments anti-infectieux. Nouvelles voies d’administration, optimisation des antibiotiques connus, optimisation de la posologie pour des patients atteints de pathologies spécifiques … voilà quelqu’unes de ses pistes de recherche. « Nous allons de plus en plus vers une adaptation de l’antibiotique, de la posologie en fonction de la pathologie et du profil du patient », souligne l’infectiologue. Après le cas d’une patiente, elle s’intéresse à l’efficacité des antibiotiques sur une personne atteinte d’obésité, avant et après une chirurgie bariatrique. Que ce soit dans le cas d’une réduction de l’estomac (slive) ou de son court-circuit (by-pass), il y a une diminution de l’absorption des antibiotiques par voie orale. L’objectif de son étude est de savoir exactement ce qui passe ou non dans le corps du patient.
« Nous effectuerons des dosages chez 20 patients volontaires, 10 bénéficiant d’une slive et 10 d’un bypass. » Quelques jours avant la chirurgie, une première administration d’une dose d’antibiotique sera faite par voie orale, suivie d’un premier dosage. La seconde sera effectuée en intra-veineuse, toujours suivie d’un dosage. Six mois après la chirurgie, le même protocole sera une nouvelle fois réalisé. « Nous pourrons alors comparer les résultats avant et après la chirurgie, ainsi que les effets suite aux deux types de chirurgie. L’objectif est à partir des résultats de mieux traiter les patients. L’étude se fait sur une molécule générique. Nous pourrons alerter les médecins généralistes sur les suites et les implications de ces deux chirurgies sur la réponse des patients aux antibiotiques. C’est aussi participer à la lutte collective contre l’antibiorésistance. »
M. W.
Plus : Fonds Aliénor.