A 36 ans, Brice Kaboré est devenu directeur général de Blastrac France. Si au départ il cherchait seulement un stage, il a trouvé une entreprise où s’épanouir.
Après 26 ans à la tête de la branche française de Blastrac, Patrick Grandchamp vient de passer la main à Brice Kaboré. A 36 ans, le Poitevin est le nouveau directeur général du spécialiste des machines de traitement et préparation de surfaces pour la France, les Dom-Tom et l’Afrique. Après le lycée français en Côte-d’Ivoire, Brice Kaboré arrive à Poitiers pour ses études. Il suit un an d’économie, trois de comptabilité, puis décroche une licence Langues étrangères appliquées mention Affaires et commerce. Il poursuit avec un master négociation trilingue en commerce international (français, anglais et espagnol). Il se spécialisera quelques années plus tard avec un bachelor management et développement d’entreprise.
C’est à l’occasion de son stage de licence, en 2007, qu’il prend contact avec Blastrac. « Je m’orientais plutôt vers le secteur bancaire, mais à cause d’un concours de circonstances, j’ai appelé l’entreprise et Patrick Grandchamp m’a donné ma chance. » Après son master, il croise le dirigeant qui lui propose un remplacement. « Et finalement ça m’a plu ! » En janvier 2010, il signe un contrat à durée indéterminée comme chargé de développement. « Quand je suis arrivé à Blastrac, nous étions huit avec une équipe dynamique, c’est aussi ce qui m’a plu. Il y a un bon mix entre expérience et jeunesse. Je voulais également un poste où je puisse parler anglais, espagnol … et faire des déplacements. Je retrouve ces deux aspects là ici. » En 2014, Blastrac lance la marque Diamatic. En 2016, Brice Kaboré devient directeur commercial de Blastrac et en septembre dernier, Patrick Gandchamp lui passe les rênes de l’entreprise.
Leader dans un marché de niche
A Chasseneuil-du-Poitou, l’agence gère le conseil, la vente, le SAV … de toute la gamme de machines Blastrac et emploie une vingtaine de personnes pour 9,5 millions d’euros de chiffre d’affaires.
« Route, sol décoratif, sol industriel, espaces publics … nos machines viennent préparer les supports et créer une rugosité pour mieux accrocher le produit d’étanchéité, une résine, une peinture et garantir un revêtement bien fini. » Ponçage, surfaçage, grenaillage, fraisage, décolletage, aspiration ou encore rabotage … pour chaque technique, Blastrac propose des solutions aux artisans comme aux grands groupes. De nombreuses applications ont été développées pour le désamiantage, la régénération de chaussée, le dégommage de pistes d’aéroport, la préparation de sol industriel, la préparation et le retraitement de réservoir pétrolier, le travail sur des coques de navire, les aménagements urbains avec le béton décoratif, l’accessibilité … « Il y a cette richesse du contact avec les clients que j’apprécie, souligne Brice Kaboré. Nous avons des marchés différents avec des codes différents. Le matin je peux être en costume-cravate dans un bureau et l’après-midi sur un chantier en chaussures de sécurité et gilet. Il n’y a pas de monotonie. Nous sommes sur des marchés de niche et pour rester en tête, la marque se renouvelle constamment. Nous travaillons ainsi avec les services de recherche et le développement pour de nouvelles applications ou initier un matériel spécifique pour la France. Il y a un travail constant pour également améliorer l’ergonomie des machines et réduire la pénibilité des postes. » Outre la partie administrative, Blastrac dispose sur la zone industrielle des Temps Modernes, d’une partie stockage de pièces détachées et de matériel, avec un atelier de réparation. « Mais, aujourd’hui, nous sommes trop à l’étroit, nous cherchons à déménager. »
Implication locale
A l’image de Patrick Grandchamp, Brice Kaboré poursuit et s’investit localement. Blastrac est membre de Futurexport, participe régulièrement à Futurallia et a également rejoint le club Bordeaux Afrique Sud-Ouest. « C’est important d’avoir une action sociale au niveau local et régional. » Ainsi, Blastrac soutient le fonds de dotation Graine de sport, les Soirées lyriques de Sanxay, le festival Ouaille’Note à Vasles. « Nous vendons, nous signons des marchés mais, nous n’oublions pas le territoire en accompagnant des projets locaux. » Régulièrement aussi, Blastrac reçoit des stagiaires de l’université de Poitiers. « J’en suis le parfait exemple. Patrick Grandchamp a su me donner ma chance et je l’ai saisi. »
M. W.