Il y a deux ans et demi, Clémentine Siegfried a lancé son entreprise chez elle. Parmi ses premières créations, elle confectionne des doudous pour enfants, des créations personnelles, respectueuses de l’environnement.
Derrière Cul cul la Praline, il y a Clémentine Siegfried, la trentaine, installée dans la campagne deux-sévrienne. C’est pour elle un choix de vie après avoir parcouru la France et l’Europe en tant qu’archéologue préhistorienne. A Sepvret, c’est vers un tout autre domaine qu’elle s’est tournée : la couture et le tricot, comme moyens d’expression. « J’ai eu besoin de changer de cap, toujours avec cette envie de transmettre un savoir-faire aux jeunes et aux adultes », confie-t-elle.
Une démarche écologique
Doudous baudets en coton biologique, lingettes lavables, éponges crochetées de tradition japonaise (tawashi) utilisées pour la vaisselle ou le ménage … les créations de la jeune femme sont variées. Au-delà de l’aspect créatif, elle a une vraie démarche écologique. Choix des matières premières, réutilisation des chutes, gestion des envois … chaque détail compte. « Ma mère était dessinatrice textile et je l’ai toujours vu peindre, dessiner, puis aller vendre ses collections. Je me baladais dans les showrooms de Dior, Lanvin … et je retrouvais ces matières, ces couleurs dans mon quotidien. » Avec en plus un père peintre, et une grand-mère modiste, la jeune Clémentine Siegfried a toujours baigné dans cette atmosphère artistique. Après dix ans de réflexion, elle a donc franchi le cap, en créant sa société Cul Cul la Praline. « C’était un gros pari pour moi. C’était aussi aller vers l’inconnu, mais j’ai été largement récompensée. Mon premier salon en 2016 a été un succès. De nombreuses boutiques ont voulu vendre mes produits. Je suis revenue avec zéro stock et depuis je fonctionne à flux tendu ! » Lors de cette première année d’activité, enceinte de sa seconde fille, Clémentine Siegfried a dû concilier sa vie de chef d’entreprise et de maman. « Je suis fière du parcours réalisé jusque-là. »
Une inspiration personnelle
Surprise de ce succès, la créatrice n’en revient toujours pas de ce chemin parcouru en deux ans et demi. « Je ne m’étais jamais frottée au milieu de l’entreprise et aujourd’hui je peux dire que c’est réussi ! » De ses croquis et dessins personnels à ses créations, elle a su attirer le regard d’une clientèle locale au départ, mais aujourd’hui plus large. « Je me suis inspirée de ce qui me touche, ma vie de famille notamment pour les doudous. Je regarde aussi ce qu’il peut manquer dans des boutiques … Pour le reste, c’est de la création pure, je ne m’inspire pas forcément de ce qui existe déjà. » Sa démarche a également été récompensée par une deuxième place au Trophée des femmes de l’artisanat. « Mon travail est reconnu par mes clients, les gens sont sensibles à cette démarche. C’est quelque chose qui leur parle. » Clémentine Siegfried aime d’ailleurs l’idée de semer, de-ci de-là, quelques graines sur le respect de l’environnement. « C’est une démarche globale, souligne-t-elle. Je fais passer mes doudous en laboratoire afin qu’ils soient aux normes CE, cela surprend agréablement les gens. » Préparant plusieurs salons l’an prochain, dont un à Nantes, Clémentine Siegfried entend progresser à son rythme, sans aller trop vite et tout en restant fidèle à ses valeurs et à sa philosophie.
Ludovic Rhode
Plus : Pour découvrir ses créations : Facebook de Cul Cul La Praline.