Faire du territoire du Cognac la destination touristique par excellence, voilà le nouvel objectif que s’est fixé Charentes Tourisme.
La structure, née en juin 2017 sous la présidence de Stéphane Villain et destinée à accroître l’attractivité des départements de Charente et Charente-Maritime, ne cache pas ses ambitions internationales puisque l’appellation “Vignobles du Cognac” est candidate à l’obtention d’un contrat de destination. Un dispositif porté par l’agence de développement touristique Atout France, unique opérateur de l’État dans le secteur du tourisme, qui compte déjà 23 lieux reconnus sur le territoire national tels que la vallée de la Dordogne, le Vignoble du Champagne, le Jura, Bordeaux, le Mont-Saint-Michel … et dernièrement la Côte Atlantique. Objectif : gagner en visibilité et attirer les touristes du monde entier friands d’œnotourisme et de spiritourisme. « Nous allons profiter de ce qui a pu être mis en place sur la Côte Atlantique en Charente-Maritime et de cette expérience, annonce Jean-Hubert Lelièvre, président délégué de Charentes Tourisme et conseiller départemental de la Charente. Un plan d’action au 1er janvier 2020 est prévu, si nous sommes retenus. » Avec à la clé, une aide de l’Etat de 75 000 euros pendant trois ans. « De notre côté, nous sommes prêts à mettre 25 000 € par an. Il faut voir aussi ce que nos partenaires veulent investir », note Olivier Amblard, le directeur général de Charentes Tourisme.
Et déjà, les choses commencent à se mettre en place : « Début décembre, nous avons réuni une vingtaine d’acteurs institutionnels, professionnels et partenaires du monde du Cognac qui veulent se mettre autour de la table et proposer une offre globale pour faire de Cognac la destination qu’elle mérite d’être, reprend Jean-Hubert Lelièvre. Il faut prendre conscience que l’œnotourisme est un atout pour le territoire, et pas seulement l’exportation de Cognac. De plus, nous devons adapter nos offres à la clientèle nationale et internationale, peut-être en ciblant des pays ou des régions en particulier. Le message sera de dire qu’on ne traite pas un touriste américain comme on soigne un touriste chinois ou japonais. »
Miser sur internet et les réseaux sociaux
Etats-Unis, Chine … des pays où l’impact des réseaux sociaux et les photos mises en ligne ont un fort impact. « C’est pourquoi notre objectif en 2019 est également d’augmenter notre taux d’engagement sur Facebook et d’investir Instagram avec une stratégie de recrutement ambitieuse… surtout lorsqu’on sait que 80 % des destinations françaises sont sur Instagram ! », indique Olivier Amblard qui pense organiser des rencontres entre instagrameurs et influenceurs en leur proposant de couvrir des événements, vivre des expériences … et les poster sur internet.
L’enjeu est d’accentuer la présence sur internet encore, via l’outil de commercialisation Elloha qui propose aux professionnels de développer la vente en ligne : « C’est aussi s’adapter aux nouveaux modes de consommation : les gens cherchent leur destination et réservent en ligne le soir par exemple. Il faut que très vite, ils voient ce qu’il y a à faire et s’ils peuvent réserver quelque chose. » Avec l’idée de « casser » le circuit classique des réservations via les grands groupes : « En plus de proposer un tunnel de réservation, les professionnels pourront se vendre entre eux via notamment des offres élargies à des activités de loisirs, des sorties, des musées … Et ce sans commission. Notre objectif est d’arriver à 1 500 opérateurs touristiques dans les deux Charentes. »
G. P.