Si en tant que technicien, le chef d’entreprise connaît son métier sur le bout des doigts, ce n’est pas forcément le cas en tant que gestionnaire. La chambre de métiers et de l’artisanat propose des formations sur des aspects juridiques, comptabilité, communication, développement personnel, commercial …
Accompagner l’artisan dans toutes les étapes du développement de son entreprise, voici le rôle de la chambre de métiers et de l’artisanat. Parmi ses missions, la chambre consulaire s’emploie à répondre à : comment faire d’un bon professionnel, un bon gestionnaire, un bon chef d’entreprise ? « Qu’il soit garagiste, fleuriste ou serrurier, un dirigeant doit avoir les clés pour bien gérer sa société », souligne Cindy Delaître, responsable de la formation continue au sein de la CMA de la Vienne.
Et pour bien commencer, toute personne inscrite au registre des métiers doit suivre un stage préparatoire à l’installation. « C’est une obligation dans l’artisanat. Cela permet de donner l’ampleur du métier de dirigeant à la personne, des notions pour partir du bon pied. » Pour l’instant ce stage obligatoire est maintenu, mais la nouvelle loi pourrait le rendre facultatif.
Pour continuer à se former, un panel de modules de 1/2 à 4 jours est proposé : savoir lire un bilan, gérer ses impayés, manager au quotidien, prendre la parole en public, les fondamentaux du droit du travail, la réglementation des appels d’offres, communiquer grâce aux réseaux sociaux … « Au fil des ans, nous avons étoffé cette dernière partie. Au départ, la question était de comprendre comment avoir une vitrine en ligne, aujourd’hui la problématique est plutôt de savoir créer et animer un site internet. Les formations comptabilité-gestion et communication sont les plus demandées. » Des formations techniques sont aussi accessibles sur l’habilitation électrique, l’hygiène alimentaire. En 2017, 550 personnes ont suivi le stage de préparation et 330 un stage de courte durée, soit 6 000 heures de formation.
Partager son expérience
Les modules sont le plus souvent proposés sous forme de formations collectives, mais ils existent aussi sous forme individuels. « Les intervenants vont dans l’entreprise et abordent un sujet précis. Il peut s’agir de ressources humaines, de mieux valoriser son espace de vente, de faire un point sur l’accessibilité, la gestion des déchets … C’est une nouvelle thématique que nous développons et elle fonctionne plutôt bien », précise Cindy Delaître. Dans le secteur de Montmorillon, une formation sur le tri chez les garagistes va par exemple être menée.
Les formations sont ouvertes quel que soit le statut de l’entreprise (sauf celle portant sur l’évolution et la sortie de la micro-entreprise), quelque soit son secteur d’activité ou son ancienneté. Un salarié peut participer, tout comme un.e conjoint.e collaborateur.trice ou un demandeur d’emploi en cours de création également. « La formation est aussi l’occasion de rencontrer d’autres artisans, de partager son expérience, de voir qu’ils ne sont pas seul, qu’ils peuvent discuter … Le partage d’expérience est important. Souvent, ils ont un ou deux salariés, dont ils sont très proches. Ils échangent sur comment les manager, sur ce qui marche ou non. Cela permet aussi de créer un réseau. »
M. W.
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