Des bateaux de croisière à Royan

Les premiers paquebots de croisière au départ de Bordeaux feront halte à Royan dès cet été. « Il y aura trois à quatre rotations pour réaliser des tests grandeur nature », a indiqué le maire de Royan, Patrick Marengo, lors de la présentation de cette nouveauté. Mais dès « la première semaine de mars, le Cyrano de Bergerac va pointer son nez », a annoncé sous forme de boutade le président de la Communauté d’agglomération de Royan, Jean-Pierre Tallieu. Un bateau de 110 mètres de long, 11,50 m de large et 1,2 m de tirant d’eau pouvant accueillir 174  passagers, armé par la compagnie française numéro de l’hexagone CroisiEurope. Celle-là même qui assurera les rotations sur la Gironde et qui a déjà inscrit cette nouvelle prestation à son catalogue 2020 pour la période d’avril à octobre.

5  000 croisiéristes en 2020

L’étude de faisabilité a été lancée dans la foulée, comme le financement du projet (1,3 million d’euros) et les équipements à prévoir : l’aménagement d’un ponton de 54  mètres de long en parallèle du quai des sabliers, qui enceint le port de plaisance royannais, l’apport d’électricité en conséquence pour que le bateau n’ait pas à laisser tourner ses groupes électrogènes, polluants, et l’installation d’un houlographe pour définir si le bateau pourra approcher ou non.

Car en matière de transport de personnes, la réglementation est draconienne, principalement pour des bateaux de navigation fluvio-maritime (les navires de CroisiEurope y seront adaptés) comme ceux qui se présenteront : pas de vague de plus d’un mètre de haut, pas plus de 50  km/h de vent et une visibilité supérieure à 0,2 mile (360 mètres).

« En 2020, environ 5  000 croisiéristes sont espérés, à raison de 25  à 35  bateaux », a calculé Patrick Marengo. Ils séjourneront deux nuits, et devraient dépenser entre 50 et 70  euros chacun. La manne est intéressante pour la commune et tout autant pour l’arrière-pays royannais, la Saintonge et même le Cognaçais. Dans un second temps, « il y aura peut-être des croisières de 7 à 8  jours », espère l’édile.

O. G.