Tout est parti d’un constat : l’état du réseau ferroviaire néo-aquitaine est aujourd’hui extrêmement dégradé. Face à l’urgence, la Région Nouvelle-Aquitaine a décidé de proposer un Plan directeur de sauvegarde et de modernisation du réseau ferré régional. « Cela se traduit par le doublement de nos investissements actuels sur les lignes ferroviaires, souligne Alain Rousset président de Nouvelle-Aquitaine. Cet effort de la Région signifie que l’Etat devra également s’engager. En tout cas, la ministre Elisabeth Borne a rappelé le soutien de l’Etat aux collectivités locales pour la régénération des voies ferrées. »
Les moyens financiers nécessaires à la remise en état du réseau ont été évalués par SNCF Réseau à 3 milliards d’euros dans les 10 ans à venir, dont 1,3 milliard sur le Ter. Compte tenu des enjeux, ce pacte ferroviaire serait mis en œuvre sur les contrats de plan Etat-Région 2015-2020 et le prochain 2021-2027. « Il nous faut réhabiliter pour éviter que les voies ferment ! Nous tirons la sonnette d’alarme. » « C’est un doublement de notre effort par rapport au rythme de consommation actuel, cela signifie en réalité la restauration des montants du contrat de plan », indique Renaud Lagrave, vice-président aux transports.
Après un investissement de 426 M€ sur le dernier CPER 2015-2020, les crédits de paiements passeraient ainsi de 33 M€ à 66,5 M€ sur la période 2019-2027 pour la Région, pour maintenir le réseau, voire rouvrir certaines voies comme Limoges-Angoulême. Au total, 532 M€ seront investit par la Région. « Les trafics sont importants et les trains pleins. Nous répondons donc à l’utilisation croissante des voies ferrées. »
« Nous assumons, clame Alain Rousset. Il reste un obstacle, c’est vrai. Sur l’ingénierie, la SNCF est engagée sur le GrandParis. » D’autres partenaires pourraient ainsi se joindre au projet. « Nous aurons deux points de vigilance : l’engagement de l’Etat et la capacité technique pour un réseau ferré fonctionnel. »
M. W.