Depuis plus d’un siècle, le Salon international de l’aéronautique et de l’espace de Paris-Le Bourget est le plus grand événement mondial consacré à ce secteur industriel. Pour cette 53e édition, du 17 au 21 juin, la Région Nouvelle-Aquitaine a convié 68 entreprises, dont 16 du Poitou et des Charentes, à exposer dans le même espace. Elles seront aux côtés de l’Occitanie pour un stand collectif de 1 550 m2 sous la bannière d’Aerospace Valley. Troisième région aérospatiale de France, la Nouvelle-Aquitaine totalise 70 000 emplois dans 900 établissements industriels pour 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires (en hausse de +4,7 % en 2017 dans l’aéronautique et +18,5 % dans le spatial). « Tous les secteurs du ciel et de l’espace sont représentés sur notre territoire, des grands équipementiers, aux ETI et PME, en passant par les start-ups (matériaux, numérique, réalité augmentée …), indique Alain Rousset, président du conseil régional. Nous sommes là pour accompagner au mieux les entreprises et le développement de ce secteur, leur donner de la visibilité. »
Sous la bannière Aerospace Valley
Pour cela, elle s’appuie sur les compétences du pôle de compétitivité Aerospace Valley (850 membres sur les deux régions). Et à l’occasion du salon, il y aura notamment la signature du rapprochement entre le cluster Aeroteam, qui fédère les entreprises de l’aéronautique en Poitou-Charentes et le pôle.
« Nous sommes là pour soutenir le développement par l’innovation des entreprises de la filière aérospatiale, souligne Bruno Nouzille, vice-président d’Aerospace Valley. Il y a trois enjeux majeurs auxquels nous essayons de répondre. Le premier aborde les aspects écologiques, avec la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L’avion vert est une thématique essentielle. L’objectif des système autonomes et connectés est surtout d’améliorer la sécurité, notamment dans une période d’augmentation du trafic aérien. Enfin, il y a la question de la performance industrielle pour assurer la compétitivité de nos entreprises. »
Pour accompagner la filière dans ces défis, le conseil régional a élaboré une feuille de route, nommée Plan Maryse Bastié 2022. « Nous devons pousser le potentiel régional en excellence, en formation et en compétitivité », indique Alain Rousset. Il a ainsi abordé le développement des drones, le pôle de compétitivité autour des lasers et de l’optique, le cluster Energies Stockage, les plateformes de transfert de technologie, l’aérocampus avec notamment le projet d’extension de l’Isae-Ensma et ses formations d’ingénieur en apprentissage … Des atouts que la Région ne se privera pas de mettre en avant à la plus importante manifestation du secteur.
M. W.