Le samedi 9 novembre, après plusieurs mois de travaux et 795 000 euros d’investissement, le musée de Châtellerault deviendra le Grand Atelier, Musée d’art et d’industrie. Il réouvre gratuitement au public pour le weekend et accueille désormais trois collections.
Dans les anciens ateliers de la manufacture d’armes de Châtellerault et leurs toits en sheds (toits en dents de scie vitrés au nord), le musée de la technique et de l’automobile prend place. En 1998, il devient le Musée Auto Moto Vélo. Les 200 véhicules et objets qui composent la collection sont toujours là, dans de nouvelles dispositions. A côté, deux nouveaux espaces sont venus diversifier l’offre du musée.
Le cabaret se dévoile
La nouvelle salle de 140 m2 dédiée au Cabaret du Chat Noir plonge le visiteur dans l’atmosphère du théâtre d’ombres. Institution fondée en 1881 par le Châtelleraudais Rodolphe Salis, le musée met à l’honneur son histoire et ses protagonistes, ainsi que de nombreuses ombres chinoises. « Le musée de Châtellerault a la plus importante collection d’ombres, 105 au total », indique Maryse Lavrard, adjointe à la culture. Tout n’est pas présenté, mais les silhouettes pourront tourner. Le fonds est aussi constitué de documents, de tableaux … Ainsi, un des rares portraits de Salis est visible. Il y a aussi une lanterne de projection qui servait pour les tournées. Un piano, un tabouret, la reproduction des bancs … tout est fait pour retranscrire l’ambiance du lieu. Des photos ont été reproduites pour montrer l’intérieur du cabaret et ses coulisses. A l’arrière, un théâtre d’ombres est même restitué pour permettre aux gens de passer derrière et d’organiser pour les enfants des ateliers.
La Manu raconte son histoire
Le troisième espace est celui retraçant l’histoire de la Manufacture d’armes, avec les objets produits, mais aussi les outils et les machines utilisées. « Depuis un an, des machines ont été remontées en vue de leur exposition », souligne Sophie Bregeaud-Romand, la conservatrice. De nombreux dons de documents sont en train d’être répertoriés et viendront au fil du temps enrichir la collection. Plusieurs armes blanches sont exposées, mais aussi des armes à feu dont des prototypes, des armes d’essai ou d’instruction. « Ce sont des armes qui étaient testées, étudiées à la Manu, puis déjà à l’époque gardées pour le musée. » Un peu plus loin, le visiteur pourra admirer les chefs d’œuvre des étudiants de la Manu. « Il s’agit de travaux de fin de cycle de l’école d’apprentissage de la Manu, plusieurs pièces sont des prêts de particuliers. Les meilleures avaient le droit d’être exposées à l’école, elles le sont désormais au musée. »
M. W.
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