D’ici quelques semaines, la cour administrative d’appel de Bordeaux devrait mettre fin aux recours présentés contre la rénovation de l’ancien théâtre de Poitiers, place Leclerc. Et les choses devraient bouger. Car depuis 2013 et la vente du théâtre, plusieurs recours avaient été déposés, stoppant toute action.
La réflexion sur le devenir de l’ancien théâtre a commencé en 2010. Après plusieurs mois de travail, le projet élaboré vise à rénover les parties les plus remarquables (les deux façades principales et le hall d’entrée, le miroir et des éléments de décoration) dont la ville reste propriétaire, de créer dans l’ancienne salle de spectacle une salle d’arts visuels (pour des expositions temporaires, des événements …) et de transformer les espaces restants en bureaux, logements et commerces. En 2013, après le lancement d’un appel à projets, le conseil municipal vote la délibération. Un premier recours est alors déposé. « Suite aux jugements, nous avons seulement été repris sur des points techniques, indique Bernard Cornu, adjoint à l’urbanisme. Mais nous n’avons eu aucune remarque sur le fait de vendre, le prix de vente ou les activités qui allaient prendre place. »
Une fois ces points techniques corrigés (réalisation d’une note de synthèse et présence de la lettre de déclassement du Ministère), une deuxième délibération a été, à nouveau, votée par le conseil municipal en décembre 2016. Les permis de construire ont aussi fait l’objet de recours. « Et des précisions en matière de stationnement des véhicules et des vélos ont été apportées. Nous avons ainsi résolus tous les points les uns après les autres. Désormais, nous allons pouvoir commencer ce que nous avons annoncé. » Le coût des retards occasionnés et porté par la ville, a été évalué à 177 000 euros.
« C’est un engagement que l’équipe municipale a pris, affiché dans notre programme aux élections municipales, discuté avec la population et voté à deux reprises par le conseil municipal. Je ne vois pas pourquoi nous devrions encore attendre », estime Bernard Cornu. Des groupes de l’opposition ont demandé un moratoire sur l’ancien théâtre jusqu’aux prochaines élections municipales. « Cela fait six ans qu’un moratoire a cours ! La décision a été prise dans de bonnes conditions, de façon démocratique. Nous n’allons pas arrêter tous les projets qui ne sont pas votés à l’unanimité. » Dès la réception du jugement, si tous les feux sont au vert, la vente du théâtre pourra être réalisée et les travaux débutés. « La réhabilitation permettra d’avoir un beau lieu, avec de nouvelles activités. C’est avant tout un beau projet patrimonial. »
M. W.