En ouverture de la commission permanente du conseil départemental de la Vienne, le président Bruno Belin est revenu sur les actions de la collectivité en cette période de crise.
« Nous avons assumé et nous assumerons toutes nos missions de solidarité », assure le président. Il a ainsi passé en revue les allocations versées pour le RSA, la situation des ehpad, l’augmentation de 25 % des subventions aux associations à caractère social (dont Emmaüs Poitiers et le Secours Populaire), la continuité des services de protection de l’enfant ou encore du SDIS (service départemental d’incendie et de secours).
Sur les masques, il a rappelé la distribution de 300 000 masques chirurgicaux aux aides à domicile, dentistes, podologues, résidences autonomie … et la promesse d’un masque en tissu pour chaque adulte du Département avec la commande de 350 000 masques. La distribution se fera au fil des livraisons et commencera dès la fin de cette semaine par sur les cantons de Loudun et Migné-Auxances.
Les collèges se préparent
De leur côté, les collèges se préparent à la reprise. Bruno Belin a redit que les repas seraient pris en charge par la collectivité jusqu’à la fin de l’année scolaire. « C’est notre manière d’apporter un soutien aux familles. » Une réflexion est aussi en cours pour que cette prise en charge soit continuée pendant les premiers mois de la nouvelle année scolaire.
Côté associations, une Caravane des sports plus modeste se dessine pour cet été dans le département. Les subventions ont été maintenues « pour ne pas rajouter de la difficulté à la difficulté ». Ainsi, 5,4 M€ ont été versés à 470 associations.
Sur le tourisme, le président se félicite de la présence de l’aéroport qui a permis l’arrivée de convois sanitaires. « Certes, il n’y a plus eu de vols réguliers depuis le 22 mars, mais l’aéroport est resté en service pour accueillir 24 vols sanitaires et des rapatriements. » Assurées par Chalair Aviation, la ligne Poitiers-Lyon pourrait sans doute reprendre le 18 juin et celle pour Ajaccio en juillet. Il rappelle le travail engagé sur le plan de développement du Futuroscope qui espère une réouverture peut-être en juillet avec des jauges limitées à 2 000 ou 3 000 visiteurs. Un plan de relance spécifique au tourisme est à l’étude.
Préparer le plan de relance
« Les prochaines sessions seront consacrées à l’accompagnement de la crise et à la relance économique, prévoit Bruno Belin. Nous devrons revoir le budget 2020 car les recettes attendues ne seront pas celles-là et les dépenses seront ajustées. Un plan de relance et de soutien sera présenté en septembre qui impactera forcément le budget 2021. C’est indispensable pour l’activité économique. Et, je le redis, tous les projets validés avant le 15 mars seront poursuivis, ainsi que toutes les priorités. » Les chantiers reprennent comme celui de l’Arena ou du 35e collège à Vouneuil-sous-Biard.
« Le soutien aux collectivités est également primordial. » Une action Activ’ + est ainsi en préparation. « Quand les communes ont des projets, il faut que nous soyons un facilitateur. En étant simple, efficace, lisible, derrière, c’est le carnet de commandes des entreprises qui se remplit. Ce plan aura également une dimension sociale, promet le président. Le Département est l’échelon de proximité qui permet de répondre à la crise. Certaines priorités seront revues et accentuées comme le numérique avec le déploiement de la fibre ou le soutien à la santé également. Un plan Vieillir autrement sera à élaborer. Le volet sur la consommation locale et l’aide aux agriculteurs ne sera pas oublié. »
Bruno Belin évoque également la mise en place d’un Chèque évasion pour donner envie au public de découvrir le territoire. « D’autres départements y réfléchissent. Il faut bien voir que tout ce qui sera injecté dans la consommation reviendra dans l’économie locale. Je souhaite que le Département puisse aider les commerces par exemple, mais pour l’instant la loi NOTRe ne nous l’autorise pas. La question a été posée à la préfecture pour voir dans quelle mesure nous pourrions intervenir. Il faudra des aides directes et nous devrons jauger ensemble à quelle hauteur nous interviendrons. »
L’opposition veut participer
Sandrine Martin, porte-parole de de la Vienne à gauche a attiré l’attention sur quelques inquiétudes : l’impossibilité pour les missions locales de répondre aux demandes des 18-25 ans, le souhait des compagnies et artistes locaux de proposer des prestations, la situation des épiceries sociales, celle de l’aéroport et les difficulté du délégataire Chalair ou encore la nécessite de prendre en compte des aspects de développement durable dans l’attribution d’aides à des projets. Par ailleurs, elle se félicite des réflexions engagée sur la prise en charge de la restauration scolaire ou encore de la continuité de la Caravane des sports. « La question sociale est primordiale pour nous et je souhaite qu’il y ai un vrai travail en coopération avec toutes les collectivités locales. C’est ainsi que nous nous en sortirons. »