L’attentat perpétré récemment à proximité des anciens locaux de Charlie Hebdo a renforcé – si besoin en était – l’impact de la la tribune (1) diffusée par la presse française, toutes opinions confondues, pour la défense de la liberté d’expression.
Depuis la tuerie du 7 janvier 2015 dans les locaux du journal satyrique qui a vu la mort de 12 personnes dont des journalistes et des dessinateurs, la France a été secouée par de nombreux attentats meurtriers. Comme à Paris (novembre 2015) et Nice (juillet 2016).
Le manifeste auquel a adhéré l’ensemble des journaux français veut dénoncer cet état de fait : « Aujourd’hui, en 2020, certains d’entre vous sont menacés de mort sur les réseaux sociaux quand ils exposent des opinions singulières. Des médias sont ouvertement désignés comme cibles par des organisations terroristes internationales. Des États exercent des pressions sur des journalistes français « coupables » d’avoir publié des articles critiques. La violence des mots s’est peu à peu transformée en violence physique ».
Avec un courage qu’il faut souligner ce manifeste pointe l’origine du mal qui voudrait faire taire la liberté : « Par des idéologies totalitaires nouvelles, prétendant parfois s’inspirer de textes religieux ». Ajoutant : « Parce qu’en défendant la liberté de blasphémer, ce n’est pas le blasphème que nous défendons mais la liberté ».
Tout est dit. La liberté d’expression ne se négocie pas. Elle est le phare de la démocratie. Chaque fois qu’il a été question de la réduire dans l’histoire cela s’est traduit par une restriction de toutes les libertés.
Roger Anglument
(1) https://www.alliancepresse.fr/actualite/tribune-ensemble-defendons-la-liberte/