Le président de la Région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, était en Vienne pendant deux jours, pour une visite de terrain à la rencontre des élus et des entreprises. Il a ainsi commencé par l’inauguration du nouveau bâtiment Saft dédié à la production d’électrolyte, puis a enchaîné sur une rencontre avec les couturières d’Indiscrète et les salariés de Mécafi, pour terminer la journée par la visite de CDA Développement et l’explication du projet Plaxtil. Jeudi 8 octobre, il débutait par une réunion de travail avec les élus de Grand Châtellerault et rencontrait ensuite des chefs d’entreprises du territoire et les syndicats des Fonderies du Poitou.
L’occasion était ainsi donnée de signer avec Jean-Pierre Abelin, le président de Grand Châtellerault, le déploiement d’un Cadet (Contrat néo-aquitain de développement de l’emploi sur le territoire) sur la communauté d’agglomération. Par la signature de ce contrat, la Région met à disposition pour 5 ans, un chef de projet économique qui va faire le lien entre le territoire et les services régionaux. A l’image de Jean-Patrick Dufour, qui exerce sur le territoire de La Souterraine en Creuse, l’objectif est de faire remonter des projets dormants. « En étant sur le terrain, en créant du lien entre les différents acteurs économiques du territoire, on rentre dans l’intimité professionnelle des chefs d’entreprise et on aborde avec eux leurs projets, l’avenir de la société. Sur ces projets, mon rôle est d’aller chercher l’information, de trouver la meilleure porte d’entrée pour maximiser l’aide apportée et de faciliter les relations avec les services de la Région, un organisme de formation, un laboratoire ou encore une autre entreprise pour accélérer le processus. » En deux ans et demi, 144 emplois ont ainsi été créés pour 5,9 millions d’euros d’aides mobilisées au profit des entreprises et du territoire.
Le Cadet doit permettre à Grand Châtellerault de mieux rebondir. « Les éléments de sortie de crise tiennent en un triangle : la diversification, l’innovation et la formation, souligne Jean-Pierre Abelin. Ce sont ces trois leviers que nous avons à actionner et en combinant nos efforts avec l’Etat, la Région, les entreprises. » Ce dispositif d’ingénierie territoriale vient en soutien d’un territoire vulnérable. Il en existe déjà cinq sur le territoire néo-aquitain et trois nouveaux viennent d’être votés à la plénière d’octobre du conseil régional. « Le développement économique est sisyphe, il n’en fini pas de durer. Il faut constamment essayer de trouver les bonnes portes de sortie pour relancer la machine, explique Alain Rousset. Il faut constamment innover et se remettre en cause. Après, notre rôle est d’accompagner, d’aider un territoire à accélérer les investissements dans les entreprises, faire sortir les projets des cartons et lever les obstacles. Ce n’est pas une intrusion, mais un soutien pour aller plus vite, pour encourager la croissance de l’entreprise. L’objectif est de désisoler. »