Surface Pro 3 : enfin la bonne recette ?

Après deux premières versions qui ont eu du mal à convaincre, Microsoft aurait-il enfin trouvé la bonne recette pour combiner tablette et ordinateur portable ?

Dès l’ouverture de la boîte, ce qui marque en premier est la taille de l’écran. Microsoft mise sur un écran 12’’ pour cette nouvelle version. Cela apporte plus de confort de lecture et de travail en mode PC.

En prise en main, la qualité de fabrication est palpable. Bien fini, son dos en magnésium est magnifique et agréable à l’œil. Plus légère qu’un MacBook Air (9,1 mm d’épaisseur pour 800 g), elle est très pratique en mobilité et se glisse facilement dans un sac.

La béquille qui permet de poser la tablette est maintenant inclinable à 155°.  Sur les genoux, la tablette est dorénavant bien stable.

A l’arrière de la tablette, on retrouve un emplacement Micro SD pour augmenter la capacité de stockage de l’appareil. Sur les tranches, un port mini DisplayPort et une prise USB 3.0. Petit plus : un port USB sur le chargeur pour recharger un smartphone par exemple.

Livrée sans clavier, il faudra débourser 129,99€ (le TypeCover) tout de même afin de pouvoir utiliser la tablette de Microsoft comme un ultra-portable.

Un ultra-portable ou une tablette ?

Ultra-portable ou tablette ? Eh bien les deux puisqu’à l’intérieur c’est une configuration de PC que l’on retrouve. Cinq configurations possibles en fonction des processeurs, (i3, i5, i7),  de la RAM (4go, 8go) et du disque dur choisi (64, 256, 512go en SSD). Il faut avouer que c’est très agréable car on dispose d’un vrai pc entre les mains. Aucune contrainte pour installer un logiciel professionnel de type Photoshop ou Adobe Premiere. Avec le clavier, le traitement de texte est confortable, et la saisie rapide. En revanche, le trackpad de la Type Cover est un peu petit.

La Surface Pro 3 est aussi et avant tout une tablette. Tactile multipoint, Windows 8.1, Windows Store… etc. Les habitués de Windows et de Windows Phone s’y retrouveront.

A l’usage on se surprend à passer du clavier au tactile pour différentes fonctions. Lors d’un retour sur un portable classique on se dit que l’écran tactile est quand même bien pratique. Livrée avec un stylet très complet, on peut aisément prendre des notes, dessiner, effacer, déplacer (Petit plus : cliquez deux fois sur le bouton haut du stylet pour lancer OneNote lorsque la tablette est en veille).

La première limite du produit, réside dans le « form factor ». La tablette, très plate, chauffe vite lorsque l’on pousse un peu l’utilisation. Second bémol, le store d’applications. Toujours à la traîne, le Windows Store ne propose pas d’applications devenues maintenant classiques voire indispensables sur d’autres supports (une seule application Google, Facebook uniquement en anglais, pas de Pinterest…). Enfin, l’écran de 12’’ devient vite grand en mode tablette et encombrant si l’on l’utilise sans la béquille.

Pour conclure, ce qui va déterminer l’achat, est surtout le prix. Pour la première version il faudra débourser 799 €. Pour le milieu de gamme 1 299 € et jusqu’à 1 949 €. Nous sommes clairement sur des prix d’ordinateurs, plus que de tablettes. Malheureusement l’autonomie et le confort ne viennent pas égaler un MacBook Air par exemple qui, lui, est proposé moins cher pour des configurations équivalentes. C’est surtout votre utilisation et votre univers de prédilection qui va vous pousser à acheter cet hybride. Avec la Surface Pro 3, Microsoft semble avoir trouvé le bon compromis entre tablette et ordinateur portable malgré quelques soucis et un prix élevé.