De la vente à la visite d’autruches

A Marsilly, Laurette Duriveau est la seule éleveuse d’autruches de Charente-Maritime. Elle assure elle-même la transformation de la viande et fait visiter sa ferme pédagogique.

« Lorsque j’ai commencé l’élevage d’autruches il y a 15 ans, nous étions environ 250 en France sur ce créneau de production de viande. Aujourd’hui nous sommes une trentaine … » Laurette Duriveau ne s’en étonne pas. Elle a dû surmonter bien des écueils pour maintenir son activité.

Tout d’abord faire vivre en plein air des animaux originaires des pays chauds d’Afrique. Ensuite avoir de quoi les nourrir. « J’exploite 150 hectares de céréales dont 20 servent uniquement à alimenter les autruches. »

Ensuite abattre les animaux et transformer la viande, comme on peut le faire avec le cochon. « Seulement, aucun abattoir ni aucune conserverie n’accepte l’autruche. J’ai dû construire un abattoir et je loue un jour par semaine un laboratoire collectif, la Conserverie du marais à Coulon (79), où je transforme environ 160 bêtes par an. » Quant aux œufs — une autruche en pond un tous les 2 jours d’avril à septembre —, qui pèsent jusqu’à 2 kg (« l’équivalent de 24 œufs de poule »), ils deviennent quasiment tous des autruchons, qu’elle vend à d’autres producteurs qui préfèrent acheter qu’élever.

Ferme pédagogique

Ces hauts animaux, jusqu’à 2,6 mètres, pouvant peser 150 kg, mais qui ne produisent que 35 à 40 kg de viande par bête, sont aujourd’hui les vedettes de sa ferme pédagogique, qui s’étend sur 5 hectares.

Retrouvez la suite de cet article dans votre hebdomadaire régional d’informations économiques Info-éco n°31 du 1er août 2014.

Plus sur le site : L’autruche de Laurette